Bionergie |
Par Emilie |
17-06-2015
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L’Ecoserre des Grands Lacs ou comment valoriser les déchets dans la culture des tomates |
Inaugurée le 29 mai dernier dans la commune de Parentis-en-Born dans les Landes, l’Ecoserre des Grands Lacs se présente donc comme un projet novateur tant sur le plan économique qu’écologique, résultant de la collaboration entre le groupement Rougeline et la société TIRU, filiale d’EDF spécialisée dans la valorisation énergétique des déchets.
Basée sur l’ajout d’un hydrocondenseur innovant, cette nouvelle installation a d’ores et déjà permis d’augmenter la performance énergétique de l’UVE de SIVOM (cantons du pays de Born) de 34% à plus de 80%. Elle fournira ainsi plus de 40.000 MWh par an de chaleur à l’Ecoserre des Grands Lacs, qui de son côté, réduira son impact environnemental de manière significative en n’ayant recours à aucune source combustible fossile pour sa production.
Le principe de l’Ecoserre repose ici sur un système de culture hors-sol qui permet d’éradiquer la pollution, de cultiver des tomates qui ne connaîtront jamais les pesticides ou autres répulsifs, et de reconsidérer durablement la problématique énergétique. Totalement fermé, ce type d’installation est encore peu répandu (seulement 15 hectares de serres fermées en France et 100 hectares dans le monde), et répond à une démarche qualité et à un engagement environnemental, intégrant un processus de protection biologique pour une production zéro pesticide.
Le projet industriel repose lui aussi sur un modèle d’économie circulaire qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche d’engagement pour la transition énergétique et permet en outre de redynamiser l’économie et la création d’emplois dans le département. L’Ecoserre des Grands Lacs devrait permettre de créer entre 90 et 120 emplois directs, locaux et pérennes d’ici 5 ans.
Le budget total de l’opération s’élève à plus de 16 millions d’euros dont 14 millions d’euros ont été financés par le groupe Rougeline pour la construction des serres, 2 millions par TIRU pour le réseau de chaleur, et 1.5 million d’euros par la Région Aquitaine.