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23-10-2012
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Biodiversité
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Biodiversité : les entreprises européennes s’en moquent par nature

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Biodiversité : les entreprises européennes s'en moquent par nature
(Crédit photo : Senor Codo - flickr)
 
Un rapport montre que les 127 entreprises européennes cotées ne s'intéressent jamais à la biodiversité sauf si elles ont été la cible d'ONG.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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C’est bien « l’ampleur de l’indifférence » qui frappe dans l’étude sur les entreprises et la protection de la biodiversité publiée le 16 octobre. Ce constat émane de Nicole Notat, la présidente de Vigeo, l’agence de notation extra-financière auteur de l’étude. Celle-ci dénonce des « retards pris par rapport aux principes et aux objectifs de la Convention internationale des Nations unies sur la protection de la biodiversité ». Autre conclusion, plus les entreprises sont mises en cause par des ONG ou des autorités publiques sur leurs dégâts environnementaux, plus elles se préoccupent de préservation des écosystèmes. Le rapport souligne que les « allégations » de Greenpeace contre Nestlé ou Shell ont eu un effet vertueux.

Les trois quarts des 127 entreprises étudiées font en effet référence à la protection de la biodiversité dans leur communication. En revanche, ce souci d’image ne se traduit pas par des engagements puisque seule une minorité d’entre elles cherche à réduire ses impacts. Parmi les neuf secteurs analysés, le secteur des matériaux de construction est celui qui s’engage le plus en faveur de la protection de la biodiversité, en conformité notamment avec la législation européenne. C’est un secteur où on trouve des entreprises qui ont publié des indicateurs de biodiversité.

Quelques actions

Les secteurs de l’agroalimentaire et de l’énergie sont les mauvais élèves. Pour ce dernier, un tiers des entreprises ont fait face à des attaques pour atteintes à la biodiversité locale ou en raison de catastrophes environnementales. Ces critiques sont un des critères de mesure de l’étude pour évaluer les entreprises. Dans le secteur de l’agroalimentaire, les entreprises sont épinglées sur le manque d’envergure de leurs dispositifs. Les engagements sont souvent limités à quelques sites, pays ou activités sur lesquels est axée la communication. La principale action du secteur agroalimentaire en faveur de la biodiversité concerne l’agriculture durable, avec notamment le recours à des certifications indépendantes, ou à l’agriculture biologique. En revanche, concernant les impacts des OGM ou des agrocarburants, la discrétion est de mise.

Cette analyse comparée des stratégies de protection de la biodiversité a été faite en partenariat avec l’association Humanité et Biodiversité. Pour l’organisation écologiste, cette collaboration est liée au fait que les ONG se préoccupent surtout des politiques publiques et négligent les acteurs économiques. Humanité et Biodiversité ponctue ainsi l’étude de différents commentaires dont l’ambition contraste avec la modestie des efforts consentis par l’industrie.

Intégrer la fin des ressources

L’ONG plaide ainsi pour un « autre modèle intégrant la finitude des ressources, même celles que l’on pense infiniment renouvelables ». L’objectif de l’étude est aussi de rappeler la nature des services cosystèmiques et leur intérêt en termes d’approvisionnement en ressource ou de régulation des systèmes, comme la pollinisation par les insectes. Cette approche utilitariste doit convaincre les entreprises qu’elles ont besoin de la biodiversité pour fonctionner, et qu’elles sont concernées par le fait que 60% des écosystèmes mondiaux sont dégradés. L’étude a enfin pour but de les inciter à s’intéresser au biomimétisme, qui consiste pour les entreprises à s’inspirer des formes et des structures du vivant pour l’appliquer à leurs procédés de fabrications mais aussi à leurs organisations et à leurs stratégies.

L’ONG reconnaît malgré tout les limites d’une étude qui évalue les engagements et les efforts des entreprises et non leurs impacts réels sur la biodiversité. Cette approche explique que les grandes compagnies minières comme Anglo American et Lonmin arrivent en tête du classement établi par Vigeo.

Cet article de Magali Reinert a initialement été publié sur Novethic, le 23 octobre 2012.

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