Une quinzaine de visiteurs attendent de monter dans la nacelle, au parc André Citröen dans le 15e arrondissement. Une nouvelle attraction touristique ? On peut dire ça. Rapide et silencieux, le nouveau Ballon de Paris bleu ciel s’éloigne tranquillement du sol pour un vol d’une dizaine de minutes à 150 mètres d’altitude (soit aussi haut que le deuxième étage de la Tour Eiffel), voire à 300 mètres pour les chanceux (et les lève-tôt) les jours de beau temps. Et Paris s’étend à vos pieds. L’envie vous prend de respirer à pleins poumons. « Si vous prêtez attention, vous pouvez distinguer une bande jaune à l’horizon, juste avant le ciel bleu, indique Nicolas Roulier, responsable du site et pilote à l’occasion. Cette bande peut virer au noir très tôt le matin et former une cloche au dessus de Paris à cause de l’air froid en altitude qui la retient prisonnière. Ça, c’est la pollution ». On repassera pour le bol d’air pur.
Deux indicateurs de la qualité de l’air
Plus qu’une simple attraction, le ballon de Paris est un outil de sensibilisation à la qualité de l’air. Il a d’ailleurs été rebaptisé Observatoire atmosphérique - Generali (l’assureur a sponsorisé le projet). Ce ballon affiche sur son enveloppe deux séries de pictogrammes : des voitures clignotantes et les principaux monuments de Paris. Visibles de jour comme de nuit - car alimentés par le textile photovoltaïque du ballon - ces pictogrammes indiquent, grâce à un code couleurs, le niveau de pollution au sol et dans l’air ambiant [1].Ce mercredi, les voitures clignotent orange. Normal, Airparif a émis un bulletin d’alerte contre un énième épisode de pollution aux particules fines PM10, dont l’indice est élevé. Par contre, les monuments affichent du vert, signe que la qualité de l’air ambiant est correcte. « C’est une situation assez classique. Je n’ai jamais vu jusqu’à présent de rouge pour l’air ambiant. Et l’air près du trafic est vert essentiellement le weekend ou la nuit », témoigne Nicolas Roulier.
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