Non, le colza OGM ne reste pas tranquillement dans son champ. Selon une étude américaine dirigée par Meredith Schafer, de l’université de l’Arkansas, 80% du colza sauvage collecté au bord des routes du Dakota du Nord s’est révélé porteur d’au moins un gène résistant à un herbicide… parfois à deux. Une combinaison introuvable à l’état naturel.
« Nous avons parcouru près de 5 000 kilomètres. Sur certains des sites, les plantes poussaient par bouquets denses, avec 1 000 spécimens sur un espace de 50 mètres. On asperge ces bords de route d’herbicide et le colza est la seule plante qui pousse encore », a expliqué Meredith Shafer. Et pas seulement à proximité des champs, car les graines – très légères – se promènent. Aussi l’équipe a-t-elle récolté du colza près des déchetteries, des parcs, des épiceries, des stations essence ou des cimetières. « Nous ne savons vraiment pas quelles peuvent être les conséquences de cette contamination génétique. Nous ne savons pas ce que ces plantes vont faire », a ajouté Meredith Shafer.
Mais ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle. Car le colza peut aussi croiser son patrimoine génétique avec des mauvaises herbes qui deviennent à leur tour résistantes aux herbicides. De quoi pousser les agriculteurs à multiplier les produits de toutes sortes pour enrayer la croissance du chiendent et à régler une facture de plus en plus lourde.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions