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Mobilités

« Militer pour la gratuité des autoroutes est de la pure démagogie »

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Pour le spécialiste des transports Yves Crozet, non seulement il ne faut pas rendre gratuites les autoroutes mais il faut rendre payant l’ensemble du réseau routier.

11 commentaires
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  • D’accord pour la démagogie, et même relativement d’accord pour que les routes soient "payantes" en fonction de leur usage : il faut trouver le bon équilibre entre ce que le citoyen va payer par ses impôts même si il ne roule pas ou peu (il est toujours content de trouver une route qui va en ville, au marché, chez le médecin...) et ce qu’il va payer s’il roule régulièrement, et à ce niveau il y a déjà pas mal de taxes sur les carburants...
    Bon okay il faut penser aux véhicules électriques mais vu le volume actuel ce n’est pas bien grave pour l’instant.
    Personnellement, je suis un peu gêné par les raisonnements du type de celui servi par Yves Crozet " - très "néolibéral" soit dit en passant - "les sociétés privées sont meilleures gestionnaires que l’état, ils optimisent, alors c’est normal qu’il aient les bénéfices"...
    Autant le "business model" tient la route entre investissement privé et concession capée dans le temps pour assurer le retour sur investissement, mais la concession éternelle semble abusive (même si l’état récupère via l’IS... tout du moins en théorie vu les montages alambiqués dont sont capables les grands groupes pour faire de l’évasion fiscale en grand...)
    Par ailleurs comme je suis un ardent défenseur de la transition énergétique, je ne vais pas militer en faveur d’une basse des coûts de péage, mais il faudrait être assurés que les sommes collectées servent à financer des projets de mobilité et de transition énergétique (une fois l’entretien payé) et non pas à payer grassement des conseils d’administration et autres parachutes à ouverture en cascade...
    Le rail a besoin d’investissement pour faire évoluer le réseau ? Pour développer le ferroutage ? Le transport fluvial ? Besoin de finance pour développer le co-voiturage ? L’auto-partage ? Parfait, utilisons les sommes collectées sur le transport routier pour préparer l’avenir !
    Quant au passage sur la tarification des études supérieures, le raisonnement est en effet très spécieux...

    17.11 à 22h34 - Répondre - Alerter
  • A mon avis en dehors de toute idéologie politique, économique ou écologique, il faudrait distinguer,l’utilisation de l’autoroute, "payante" par le citoyen, qui en attend en retour, un service non payant ou "gratuit", car le citoyen estime avoir déjà payé des impôts ou des taxes diverses directement ou indirectement à l’état ou à des sociétés gestionnaires, et l’utilisation de l’autoroute par des transporteurs, individuels ou en société, utilisation qui contribue à la recherche de la rentabilité dans leur activité commerciale.
    Pour cette dernière catégorie, l’autoroute est quasiment un outil d’exploitation, et non plus un outil de service.
    Je crois que la Suisse s’inspire de cette notion, et aussi , pays de transit par excellence, ne peut faire autrement.Par ailleurs, la distinction est faite entre le citoyen suisse et le citoyen étranger.
    Tout pays est plus ou moins un territoire de transit commercial, et un territoire de déplacement de particuliers.
    Mais le problème de fond, est que chaque pays de l’union européenne est considéré comme faisant partie d’un seul et même territoire, (donc libre circulation des biens et des marchandises), mais que chacun n’a pas les mêmes, (ou quelquefois opposées), priorités économiques ou politiques à résoudre.
    Finalement la difficulté de la gestion et de l’exploitation des autoroutes, et de la libre circulation sur un "même territoire", n’est que le reflet "physique" et directement ressentis, comme ceux posés par le manque d’uniformisation des règles fiscales, commerciales, financières voire politiques, dans l’Union européenne.
    Alors combien d’années faudra-t-il encore attendre pour que la vraie Union européenne puisse exploiter son véritable potentiel humain et économique, face aux puissance américaines ou asiatiques ?.

    22.10 à 12h36 - Répondre - Alerter
  • Utile de préciser que Y. CROZET est un vigoureux défenseur du projet Notre Dame Des Landes, pour des raisons QUE économiques, bien évidemment.
    Échanger, la gratuité des autoroutes contre le passage à 110kmh permettrait de réduire substantiellement les rejets automobiles. En effet 100km parcourus sur départementales génèrent plus de pollution que sur voies expresses à vitesses stabilisées et la réduction de de 130 à 110kmh d’environ 20% (sur les voitures de la génération actuelle).
    Et je ne parle pas du risque accident divisé par 4 sur autoroute et ce qu’il fait économiser à la collectivité en dépenses de santé.
    Par ailleurs l’argent non capté dans la dépense de carburant ou de péage sera dépensé autrement et redistribué plus largement .... avec de la TVA.

    20.10 à 12h49 - Répondre - Alerter
  • la taxation de la route est incluse en toute légitimité dans le prix des carburants avec la TIPP : le cycliste et le piéton qui endommagent peu les routes en sont dispensés. Plus le véhicule est lourd et va vite, plus il consomme et, de fait, paye sa part.

    Un véhicule à 2 l au 100 sera plus léger et moins encombrant : il réclamera peu d’espace et endommagera moins la route. (si un jour quelqu’un se décide à en commercialiser un...)

    Par contre, un véhicule électrique est dispensé de cette TIPP, ce qui permet à ses fabricants d’afficher un avantage "coût du plein" complètement faussé et illégitime qui contribue à entretenir le mythe "électrique=propre".

    20.10 à 11h30 - Répondre - Alerter
  • D’accord pour dire que "la gratuité des autoroutes" me semble démagogique.
    Cependant... on peut relever au détour de l’article de M. Crozet quelques conceptions qui, selon moi, invitent à y regarder de plus près. Par exemple :
    "Depuis 2004 et la privatisation, les bénéfices ont doublé alors que les tarifs ont évolué comme les années précédentes. Comment les sociétés d’autoroute ont-elles fait ? Elles ont réduit leurs effectifs en installant des péages automatiques, rationalisé leurs dépenses…"

    On ne peut nier que le processus est "profitable" puisque les sociétés d’autoroute n’ont plus d’employés à payer. Certes, l’état paye des chômeurs... mais ce n’est pas bien grave puisque ça n’apparaît pas au bilan.
    Jusqu’où M. Crozet considère-t-il que doit aller "l’optimisation" ? Idéalement, jusqu’à zéro salarié ? En termes comptables, c’est effectivement imparable... mais en termes de Société*, ça mène où ?

    * Je mets un S majuscule pour ne pas qu’on confonde l’intérêt de LA Société avec les bénéfices des sociétés. Comme ça, pour mémoire.

    20.10 à 09h57 - Répondre - Alerter
  • un bien content de pouvoir être aller jusqu’au master ! : « Militer pour la gratuité des autoroutes est de la pure démagogie »

    "Plus on est riche, plus on demande de services publics. L’Etat a donc un rôle important mais doit aussi être plus performant. Il doit revoir le statut des fonctionnaires comme en Suisse ou encore déléguer au secteur privé ce qu’il sait parfois mieux faire. C’est pour cela que l’Allemagne ou le Royaume-Uni tarifient les études universitaires. Apprendre à lire c’est un droit qui relève du service public, un master c’est un bien strictement privé."

    Ce qui revient à dire que les études sont pour les classes aisées, la basse classe ne peut s’arrêter que au CAP voir dans le meilleur des cas au BAC, qui à l’heure actuelle ne sert plus à rien pour rentrer dans le monde du travail.
    Les "pauvres" ne sont donc pas fait pour le travail intellectuel d’après Yves Crozet ?

    18.10 à 19h13 - Répondre - Alerter
  • Gratuité des autoroutes = pied de nez à la transition énergétique.
    40% de fonte glaciaire en 2014 !

    17.10 à 12h07 - Répondre - Alerter
  • Bonjour
    La gratuité des autoroutes est en effet un leurre électoral, la taxation de la route est déjà incluse dans la TIPP . On rendrait cependant service aux chômeurs en leur attribuant des aides pour leurs déplacements routiers et autoroutiers, (comme déjà fait pour les transports en commun) car personne ou presque ne fait remarquer que pour au moins 95% des chômeurs la recherche d’un travail est une activité à temps plein qui coûte très cher en déplacements, téléphone, ordinateur et imprimante etc.
    L’article d’Yves Crozet aurait gagné à révéler sa position à Réseau Ferré et surtout s’il avait donné les chiffres d’affaires et gains des sociétés autoroutières, le % perçu par l’Etat etc. bref, les éléments d’un débat fondé sur des données factuelles complètes

    16.10 à 12h50 - Répondre - Alerter
  • Je suis peut-être stupide, mais il me semble tout à fait paradoxal de stigmatiser d’un côté des chômeurs à qui on demande une plus grande mobilité, d’encourager un marché foncier délibérément plus cher au fur et à mesure que l’on se rapproche des centre urbains, de fermer des dessertes SNCF et d’un autre côté de réclamer la taxation de la route pour tous les usagers ! Non ?
    Ah oui, Yves Crozet est économiste, et il est vrai qu’ils ont tendance à penser dans le vide intersidéral, là où il n’y a pas de réalités humaines. Il est aussi administrateur (personalité qualifié) de réseaux ferrés de France. Merci de le préciser dans votre article.

    15.10 à 15h52 - Répondre - Alerter
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