Rappel :
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (Giec) a publié son dernier rapport en 2007. C’est sur la base de ses conclusions que les chefs d’États se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à +2°C à l’issue du sommet de Copenhague.
2013 : prochain rapport
Le prochain rapport du GIEC portera sur le rôle des nuages dans le changement climatique, l’élévation du niveau des mers et les phénomènes extrêmes. Pour éviter un nouveau "Climategate", ses membres réfléchissent à une révision des textes par une personnalité extérieure, et à une formation supplémentaire pour les auteurs [1].
2010
14 février 2010 : demi mea culpa
Le GIEC reconnaît avoir hâtivement estimé que 55% du territoire des Pays-Bas se trouvait sous le niveau de la mer mais refuse de parler d’erreur, affirmant que le chiffre a été fourni par un organe d’état néerlandais.13 février 2010 : Phil Jones répond à la BBC
La principale victime du Climategate Phil Jones, directeur du Climate Research Unit (CRU), bras armé du GIEC sort de son silence et reconnaît que certaines données climatiques ne sont pas assez bien organisées, mais rejette l’accusation de manipulation. « Je suis un scientifique qui essaye de mesurer les températures. Si j’avais constaté que le climat s’était refroidi, je l’aurais dit ». Ceci dit, il estime que le débat sur le changement climatique n’est pas clos : « il y a encore beaucoup à faire pour réduire les incertitudes. »11 février 2010 : appel à une réforme du GIEC
La revue Nature publie les points de vue de 5 climatologues [2] sur les réformes possibles pour le GIEC.10 février 2010 : appel à auteurs
Malgré la tourmente, le GIEC lance un appel à auteurs pour la rédaction de son prochain rapport.
5 février 2010
Le gouvernement néerlandais annonce qu’il demandera des éclaircissements au GIEC, pour son chiffre de 55% (voir plus haut).3 février 2010 : les stations chinoises en cause
Le Guardian revient sur une ancienne accusation qui mettait en cause la qualité des mesures de températures effectuées dans des stations météorologiques chinoises. L’université d’East Anglia prend la défense du GIEC en affirmant que ces mesures sont sans conséquences sur l’évaluation globale des températures. Le même jour, Rajendra Pachauri, président du GIEC, admet à son tour l’erreur sur la fonte des glaciers de l’Himalaya, tout en refusant de présenter des excuses au nom des experts de l’ONU.17 janvier 2010 : l’attaque du Sunday Times
L’hebdo britannique, propriété de Rupert Murdoch, révèle la bourde du GIEC sur la fonte des glaciers de l’Himalaya, ce qui déclenche un tollé.2009
20 décembre 2009 : l’attaque du Telegraph
Le journal - conservateur - britannique accuse Rajendra Pachauri, de graves conflits d’intérêt. Il aurait profité de son double statut de patron du GIEC et de directeur du TERI (The Energy and Resources Institute) pour conseiller des firmes pétrolières et des banques investissant dans le commerce des crédits carbone, et siégé à leur conseil d’administration.20 novembre 2009 : 1ère réponse du CRU
Le CRU reconnaît l’authenticité des mails et montre que rien ne permet de conclure à une conspiration pour masquer l’absence de réchauffement.
19 novembre 2009 : la curée médiatique
A quelques semaine du sommet de Copenhague sur le changement climatique, un fichier comportant 4 000 e-mails et documents provenant des ordinateurs du CRU de l’université britannique d’East Anglia est posté sur le site The Air Vent. Le dossier fait le tour du monde et alimente les critiques sur les pratiques antidéontologiques du GIEC, accusé de maquiller les chiffres pour faire croire à un réchauffement climatique d’origine humaine.9 et 12 octobre 2009 : 1ère fuite
Un présentateur météo de la BBC écrit sur son blog qu’il n’y a pas eu "de hausse globale des températures ces 11 dernières années". Le 12, il reçoit une partie des mails hackés à l’origine du fameux Climategate.1988-2007
2007, un 4ème rapport et quelques fautes
Ce rapport est un appel à l’action : il conclut que les années 2010 à 2020 seront cruciales pour agir contre le réchauffement. Il fait aussi l’objet de polémiques, sans que ces dernières ne remettent en cause les résumés techniques.
On y trouve par exemple l’idée que 55% du territoire des Pays-Bas se trouverait sous le niveau de la mer. Le même rapport est critiqué pour avoir prévu que les glaciers de l’Himalaya auraient fondu "d’ici 2035, voire avant". Le GIEC a admis cette fois une « erreur regrettable ». Cette date a en fait été inspirée d’un rapport 2005 de WWF, qui citait un article du New Scientist. Le chiffre exact ne serait pas 2035 mais 2350, comme l’indique un rapport du glaciologue russe Vladimir Kotlyakov paru en 1996. Soit plus de 3 siècles d’erreurs...
2005 : démission retentissante
Le météorologue américain Christopher Landsea met en cause la neutralité du travail scientifique du GIEC et démissionne. Il estime que les données ne sont pas assez fiables pour conclure à une relation entre la fréquence des cyclones extrêmes et le réchauffement climatique.
1998, Le graphique en « crosse de hockey »
Un graphique controversé est publié dans la revue Nature, abandonné depuis comme démonstration scientifique. Il reconstitue la variation de la température moyenne du globe depuis 1000 ans et a été repris dans le rapport 2001 du GIEC, qui conclut à un réchauffement climatique inhabituel et catastrophique d’origine humaine.1995, 2ème rapport
Le 2ème rapport fait état d’un « faisceau d’éléments suggérant qu’il y a une influence perceptible de l’homme sur le climat global », et fournit les bases de négociation du Protocole de Kyoto (1997).
1990, le 1er rapport sonne l’alarme
Ce 1er rapport confirme les informations scientifiques sur la réalité d’un changement climatique. Suite à sa publication, l’ONU établit une Convention cadre sur les changements climatiques (CCNUCC), qui reconnaît la responsabilité de l’homme sur l’évolution du climat et vise à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
1988
Le GIEC (IPCC en anglais : Intergovernmental Panel on Climate Change) est créé à la demande du G7 (aujourd’hui G20), qui prend conscience de l’impact de l’homme sur le système climatique. Organe intergouvernemental affilié à l’ONU, il est avant tout un lieu d’expertise et non de recherche.A lire aussi sur terraeco.net :
"Les attaques des climato-sceptiques contre le Giec sont organisées"
Glaciers de l’Himalaya : pourquoi les experts se sont plantés ?
Les climato-sceptiques aux vestiaires !
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