Pour Martin Pflieger, responsable technique et "ambassadeur de l’environnement" pour le magasin Carrefour de Lomme, le constat est évident : "nous avons de l’or dans nos poubelles".
Nourriture au rebut
Cette grande surface sert de test depuis mars dernier. Deux fois par mois, l’entreprise Vanheed implantée à Marquette-lez-Lille lui apporte une benne vide dans laquelle Carrefour se débarrasse de ses produits invendables qui n’ont pu être donnés. Ces déchets sont ensuite stockés par Vanheed pour être méthanisés.Le procédé consiste à dégrader des composés organiques dans un container privé d’oxygène. L’action des micro-organismes génère du biogaz et des déchets réutilisables en compost. Grâce à cette technique, Vanheed produit ensuite de l’électricité et de la chaleur.
Carrefour est aussi gagnant. Outre son blason écolo qui reluit, la succursale de Lomme économise sur les frais de gestion des déchets. Car en sortant de sa poche 1200 euros par mois à Vanheed, elle débourse moins qu’en confiant ses détritus au circuit classique des ordures ménagères. Elle ne touche en revanche aucun avantage direct de la méthanisation, sous forme d’énergie.
De l’or dans les poubelles
Martin Pflieger explique qu’actuellement, seules 10 tonnes d’ordures mensuelles ne sont pas reprises. Il s’agit de matériaux composites ou souillés, ou de volumes trop faibles pour monter une filière propre. "Sur certains segments, les repreneurs nous paient. Sur d’autres, comme avec Vanheed, nous devons débourser. Mais aujourd’hui, nous sommes financièrement à l’équilibre pour le traitement de nos ordures".
Le test touche à sa fin et, outre le Carrefour de Wasquehal déjà équipé, ce sont tous les magasins du Nord qui pourraient désormais suivre le même chemin.
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