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21-08-2009
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Reportage

Les Verts font le plein à Nîmes

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Les Verts font le plein à Nîmes
 
C'est à Nîmes, sous un soleil de plomb que se sont ouvertes les Journées d'été des Verts. Portés par un succès électoral aux élections européennes en juin dernier, militants et élus sont venus en force... au risque de submerger un peu les organisateurs de l'événement.
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Ils sont heureux les Verts. Heureux mais un peu débordés. Entre les murs de pierre du Fort Vauban, citadelle nîmoise reconvertie en université en 1995, ils étaient 1 500 à débarquer jeudi 20 août. Une flopée de sandales, shorts et tenues d’été venue célébrer les 25 ans du parti sous l’œil curieux d’une centaine de journalistes. Vendredi, ils seraient 2 000, prévoyaient les organisateurs. "Je n’ai jamais vu autant de monde à une université d’été", s’étonnait depuis son coin d’ombre un vieux militant vert, encombré de sa large bedaine. Dans la cour visée par le cagnard, la foule s’amassait sous le préau autour de la buvette ou le long des murs de pierre. A quelques mètres de là, dans le grand amphi réservé aux séances plénières et limité à 600 places, on se serrait les coudes, pores dilatés et cheveux collés. La patronne des Verts, Cécile Duflot, l’avait promis, "A priori vous allez râler". Et ça n’a pas raté. "Le site est trop petit pour tout le monde. Ils ont prévus des logements à la cité universitaire mais c’est très loin et mal organisé, soulignent Bernard, Patrick et Andrée, quelques militants Verts de la première heure attablés autour d’un rafraîchissement. "L’an dernier à Toulouse, on était beaucoup moins et on avait plein de places. Mais bon, ce ne sont que de petites choses." L’an passé, ils étaient 1 000 à 1 200 tout au plus, sous les toits de l’université de Toulouse 1. Sans surprise, il y avait cette année une longue queue à l’heure des inscriptions jeudi matin ou à la cafétaria à l’heure de déjeuner. Un décalage entre image et son dans les retransmissions vidéo et des mares d’eau dans les toilettes. Débordée l’organisation des Verts. "Tant mieux !", soufflaient quelques les militants. "On nous prend enfin aux sérieux. On a un poids face aux autres partis, aux syndicats. Les journalistes viennent nous voir, s’intéressent à nos idées. C’est grâce au cap franchi par les européennes", souligne Bernard, un Vert de Provence. "C’est aussi parce que les gens se sont enfin rendus compte avec la montée des prix du pétrole et les premiers effets du changement climatique qu’on ne disait pas que des conneries depuis 20 ans", opine Andrée, de Marseille. "Tout d’un coup, il y a eu un basculement. Les gens se sont rendus compte que l’écologie politique pouvait arriver en tête. Ça a cassé la notion de vote utile. Avant, les gens disaient qu’ils ne votaient pas pour nous parce qu’on était pas encore mûrs. Maintenant, les choses ont changé", souligne un responsable local des Verts.

Transformer l’essai

La victoire les a rendus crédibles. Plus carrés aussi. "Il y a des débats solides comme la transformation écologique de l’économie avec des intervenants qui viennent de Veolia ou d’Ernst & Young. Même si ça fait grincer des dents, ça prouve qu’il y a une volonté d’ouverture. Il y a des ateliers qui ont vraiment de la gueule, peut-être plus que les années précédentes", précise Anne-Lyse, une jeune militante des Pays de la Loire, perchée sur un muret. Et les personnalités sont venues nombreuses pour participer aux débats et aux ateliers. Il y a Eva Joly en jupette à pois et chemisier noir venue souligner le mauvais tour que prend la justice française, Noël Mamère, en chemisette vichy, engagé contre le monopole médiatique, Yves Cochet, bermuda beige, dépêché pour défendre son livre "Antimanuel d’écologie". Il y a – encore - "Dany" bien sûr, pantalon de toile et chaussures bateau, qui enchaîne, visiblement de bonne humeur, interviews et duplex télévisuels.

Sous le soleil nîmois, l’humeur était donc à l’optimisme. "Après les résultats plutôt mauvais de la présidentielle et des municipales, on était découragés. On savait que les enjeux étaient énormes et on faisait quoi ? 1,5%. Le score des européennes nous a fait du bien", souligne une militante verte de la section de Paris, aux premiers rangs des débats. Reste à transformer l’essai. "Ce succès, ça veut aussi dire plus de responsabilité et plus de problèmes. On est sur la corde toute la journée", souligne Bernard. Mais les cadres, eux, sont ravis. "L’année prochaine, on fera des Journées d’été encore mieux avec 3 500, 4 000 personnes. Après avoir fait 30% aux Régionales", s’amuse Cécile Duflot.

A lire aussi dans Terra eco :
- Europe Écologie : un succès durable ?
- L’élan vert des européennes

Sources de cet article

- Le site des Journées d’été

Photo : Karine Le Loët

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