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22-07-2009

L’Europe veut des plages plus propres

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L'Europe veut des plages plus propres
 
A partir de 2015, la qualité des eaux de baignade devra répondre à une nouvelle directive européenne, plus stricte envers la pollution bactériologique. Un travail de longue haleine pour les communes du littoral français, qui ne sont pourtant pas de mauvais élèves.
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Jusqu’à l’an dernier, la France n’avait pas à rougir de la qualité de ses eaux de baignade. Les vacanciers pouvaient y faire trempette et, pour les moins chanceux, prendre la tasse sans inquiétude. Selon le rapport 2008 de la Commission européenne, l’Hexagone se classait en 3ème position pour la qualité de ses eaux (96%) derrière Chypre (98,2%) et la Grèce (97,7%). Mais voilà qu’une nouvelle directive, adoptée en 2006 par le Parlement européen et transposée l’an dernier en droit français, impose de nouveaux critères d’hygiène. Même si elle n’entrera en vigueur qu’en 2015, le temps presse.

Selon un rapport de l’association de protection des océans et du littoral Surfrider Foundation Europe, paru début juillet, 27% des plages françaises pourraient en effet être déclassées et 171 interdites de baignade, soit 1 sur 10, si la directive s’appliquait aujourd’hui. En avril 2008, un rapport de l’Afsset concluait déjà que la nouvelle directive conduirait à une "légère augmentation du pourcentage de sites non-conformes à la baignade lorsque tous les prélèvements sont pris en compte pour le classement".

Pour encourager les communes à s’atteler à la tâche, un label "Démarche Qualité des eaux de baignade", basé sur les résultats des analyses chimiques et microbiologiques de l’eau, a vu le jour en août 2008. "Le but est d’anticiper de deux ans l’échéance de 2015", explique Perrine Desbureaux, chargée du projet de certification, chez Bureau Veritas. En 2011, les communes devront ainsi avoir réalisé un "profil de baignade", et commencer à mettre en œuvre les premiers seuils en 2010 pour un 1er classement en 2013, dans la mesure où ce dernier tiendra compte du résultat des analyses des quatre années précédentes. Or les seuils sont plus contraignants. Celui de l’escherichia coli, une bactérie indicatrice de contamination fécale, est par exemple divisé par quatre dans la nouvelle directive européenne.

Un travail de titan

Sur les 3 200 communes concernées, certaines ne sont pourtant pas encore très au fait de leurs nouvelles obligations, à en croire Perrine Desbureaux. Ce n’est pas le cas de Cavalaire, dans le Var, qui a reçu cette semaine son certificat qualité en présence de la secrétaire d’État à l’Écologie Chantal Jouanno. "C’est le résultat d’un travail entamé il y a 15 ans, explique Rémy Drouin, directeur de l’environnement à la mairie, et à l’origine de la création d’un observatoire marin local chargé de tester les eaux. A Cavalaire, Ramatuelle et La Croix Valmer, les deux autres communes impliquées, des prélèvements sont ainsi réalisés toutes les 48h pendant 5 mois et en 16 points différents. Pour Rémy Drouin, il ne s’agit pourtant pas seulement d’obtenir une meilleure qualité des eaux. "Il faut avoir une démarche globale, analyser les risques autour de la plage et pouvoir y répondre." Ce qui implique aussi de prévenir les accidents.

Pour se mettre en conformité, les mairies doivent d’abord élaborer un "profil de baignade", qui leur permettra de mettre en place une stratégie de surveillance de la pollution et un plan de réponse. "Il faut avoir une bonne connaissance du relief de la commune pour déterminer si des polluants peuvent s’écouler vers les eaux de baignade, explique Perrine Desbureaux. La commune doit aussi identifier les différents réseaux, réseau pluvial, d’assainissement, d’épuration afin de prévenir les sources potentielles de pollution, ainsi que les facteurs aggravants comme la pluie..." Espérons que les communes sauront éviter la déclassification en remplissant à temps ce volumineux cahier des charges. En attendant, la transparence des eaux se mesure déjà sur le Web, puisque la Direction générale de la Santé a mis en place début juillet un site d’information en temps réel sur la qualité des eaux de baignade.

A lire aussi dans Terra eco :
- Les moules, vigies du littoral méditéranéen
- Grenelle de la mer : les association applaudissent... pour l’instant
- notre dossier (mai 2008) La mer est-elle l’avenir de la Terre ?

Sources de cet article

- Le site de Surfrider
- L’Afsset
- Photo : Surfrider Foundation Europe

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