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5-12-2008
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Interview

"Chaque pays attend un premier pas"

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"Chaque pays attend un premier pas"
 
Damien Demailly, responsable climat au WWF France, participe à Poznan aux débats sur le changement climatique. Et l'ambiance ne semble pas à la fête.
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Quelle est l’ambiance à Poznan à mi-parcours de la conférence ?

L’atmosphère se tend entre les différents pays. On sent bien que les délégations ont envie de faire bouger les choses. Mais sans mandats politiques clairs, elles sont bloquées. Il faudrait une intervention des ministres de l’écologie, voire des chefs d’État. Sans cela, les négociations auront du mal à avancer. C’est un peu un cercle vicieux. Chaque pays attend qu’un autre fasse le premier pas. C’est encore plus palpable pour l’Europe qui cristallise les attentes des pays émergents et des pays riches. L’Union européenne figure en première ligne. Les délégations sont en galère et ne peuvent pas faire de propositions concrètes.

Quels sont les principaux points de blocage que vous évoquez ?

Le financement des aides pour les pays en voie de développement reste le point noir. Personne ne semble avoir de solution. Les seules qui sont viables politiquement ne sont pas discutées. Pourtant, les pays riches se doivent d’inciter les pays émergents à mettre en place des politiques climatiques en les soutenant financièrement et technologiquement. C’est indispensable pour lutter contre le changement climatique à l’échelle mondiale. Les pays riches, même s’ils consentent des efforts, rechignent encore à poser des objectifs clairs et chiffrés. Ils semblent tous attendre le paquet énergie-climat européen pour se positionner.

Et l’Europe justement comment se positionne-t-elle dans les débats ?

Comme pour les autres pays, le fait que les délégations européennes n’aient pas de mandat politique bloque les avancées. L’Europe fait des efforts notamment sur les objectifs collectifs pour les pays riches de réduction de gaz à effet de serre. Elle table sur une réduction de 25 à 40% d’ici à 2020. C’est ambitieux mais pas forcement tenable. De plus, l’UE a le mérite de favoriser le débat avec les pays émergents. Certains pays comme le Japon veulent différencier les pays du Sud. D’un côté, les grands émergents, de l’autre les petits pays, puis ceux en voie de développement, afin de différencier les aides.

L’Union propose que la différenciation se fasse sur les actions et les pratiques et non sur la nature des aides. Pour éviter de pénaliser certains pays dans la mise en place d’une politique climatique forte. Malgré ces avancées positives, on sent tout de même des reculs. Cela risque de porter préjudice à la teneur du paquet énergie-climat. Des pays comme l’Allemagne commencent déjà à reculer en remettant en cause la mise aux enchères des droits à polluer. Le vote du paquet énergétique européen sera réellement déterminant pour l’avenir des négociations et pour la prochaine conférence de Copenhague.

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