On peut dire des crucifères qu’ils ne sont pas partisans. Il y a un mois, les Bretons commençaient à en répandre les représentants – brocolis, choux, choux-fleurs et romanescos – par centaines de tonnes pour se faire enlever l’écotaxe façon verrue. Ces légumes, piliers de l’agriculture bretonne, allaient, selon eux, se trouver moribonds de l’ajout de quelques centimes d’euros par kilo. Notre Premier ministre décida d’épargner la famille crucifère. Il est vrai qu’il va falloir en manger, et en quantité, dans les décennies à venir. Car l’Organisation mondiale de la santé vient de reconnaître que la pollution de l’air est cancérogène. Gaz d’échappement des moteurs diesel, activités industrielles et agricoles en constituant les principales sources. Cela tombe bien, les crucifères, eux, se distinguent comme des anticancéreux remarquables, grâce à l’action d’une molécule, le DIM, qui empêche la prolifération des cellules malades. Cerise sur le brocoli, une équipe américano-chinoise a montré que le DIM permettait à des souris, soumises à des doses mortelles de radiations, de survivre. Le crucifère n’aidera donc pas à trancher le débat de la transition énergétique. Mais il va quand même nous être bien utile. —
Quel que soit le crucifère qui gît dans votre frigo, mettez-le en gratin, cela lui va si bien…
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions