En théorie, de nombreuses organisations et administrations régissent la vie des collectivités et sont là pour assurer la sécurité et la qualité de vie des citoyens. Mais en pratique, les résultats ne sont pas toujours probants : abattage illégal d’arbres, panne d’ascenseurs ou de feux tricolores… nous y sommes tous confrontés quotidiennement.
Les projets basés sur les techniques du crowdsourcing permettent de plus en plus souvent d’apporter des solutions à ces problèmes locaux. Késako ? Le crowdsourcing consiste à impliquer via internet des groupes de personnes - dotés d’une connexion Internet… et de l’envie de changer les choses - dans la discussion et la résolution de problèmes très variés, qui vont de la lutte contre les incendies au contrôle du déroulement des élections.
StreetJournal.org [russe] fait partie de ces projets. Lancé initialement à Perm, il a été repris dans les grandes villes russes. Le principe est simple : tous les citoyens peuvent photographier et reporter les problèmes qu’ils constatent au quotidien. Près de 8 000 signalements de problèmes ont été mis en ligne, et plus d’un tiers, à l’heure actuelle, ont été résolus.
Les utilisateurs de la plateforme sont donc les citoyens ordinaires, mais aussi les autorités locales, qui contrôlent ainsi le travail des prestataires et répondent aux demandes urgentes efficacement et sans intermédiaire. Troisième type d’utilisateurs : les organisations a but non lucratif, qui peuvent, en accédant à des informations à jour, gérer une situation et inviter les personnes volontaires à les aider.
Autre projet, DaïSignal [russe] (« Donne le signal »), est dédié au vieux problème de l’état des routes et des infrastructures et services urbains. L’information en ligne sur ce portail provient de plus de 220 villes et agglomérations.
Solution nouvelle
Dans la plupart des cas, le citoyen ne sait pas comment faire pour résoudre un problème pourtant parfois minime. Le crowdsourcing apporte une solution nouvelle. Quand le nombre de témoignages dans une région donnée explose, on peut conclure à un manque d’efficacité des services publics et prendre les mesures qui s’imposent – en passant non par les autorités, mais par ceux qui ont les compétences pour s’occuper de ces problèmes.Un bon exemple de l’efficacité de ce système est donné par le site anglais FixMyStreet qui compile plus de 1 600 signalements avec photos et vidéos montrant des poubelles débordant d’ordures, des trottoirs défoncés et des graffitis non autorisés.
Cet article de Teplitsa, traduit par Miriam Palisson, a initialement été publié sur Global Voices.
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