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Leclerc à la barre, les ostréiculteurs amers (suite)

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Se regrouper pour survivre

...La plupart des producteurs ne veulent pas parler. Impensable de se brouiller avec la grande distribution, qui génère 60 % de leurs ventes annuelles. Sous couvert d’anonymat, ils dressent pourtant un bilan sévère. Aujourd’hui, plus un jeune ne veut reprendre une entreprise ostréicole. Il y aurait pourtant des places à prendre : la filière compte 800 entreprises dans le bassin de Marènes-Oléron et en 2006, 50% des ostréiculteurs auront atteint l’âge de la retraite. Traditionnellement familiales, les entreprises doivent se regrouper pour survivre.

La gondole accouche d’un dragueur

Les conséquences de cette politique se ressentent au niveau écologique. La surface exploitée de parcs à huîtres est en baisse. Seuls les plus rentables sont travaillés. Certaines zones à l’abandon, les courants et zones d’ensablement se trouvent modifiés, menaçant le fragile équilibre de l’écosystème. Conséquence, la région Poitou-Charentes a dû financer un bateau dragueur de 26 mètres pour assainir le pertuis. Le tout, au frais des contribuables-consommateurs qui, schématiquement, perdent dans le dragueur ce qu’ils ont gagné en tête de gondole.
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Illustration : ponofob

La faute aux consommateurs

Interrogée, la direction nationale du groupement Leclerc se refuse "à tout commentaire sur les relations entre les centrales et les producteurs locaux". Bruno Valladon, directeur de la centrale d’achat régionale Poitou Charentes, avance une explication. "Il existe un fort décalage chez le consommateur entre, d’une part le vœu d’acheter du bio ou du produit du terroir, et d’autre part le choix final, qui se porte majoritairement vers les plus bas prix. Nous négocions pour baisser les prix bien entendu, mais nous sommes les derniers indépendants à promouvoir les produits régionaux", défend-il.

Huîtres sous cellophane

Le consommateur serait-il le seul fautif ? "Non", répondent en chœur producteurs et distributeurs. Des deux côtés, les acteurs prônent l’éducation et la valorisation des produits notamment via la Promotion sur les Lieux de Vente. Mais de tels "services" sont facturés aux producteurs. Alors ces derniers s’organisent pour faire remonter les prix. "Il ne faut rien lâcher", annonce Jacques Suire. La vente en direct sur les marchés reste un canal intéressant : les prix sont plus élevés mais les consommateurs curieux apprécient le contact direct avec le producteur. Enfin, la filière ostréicole cherche de nouvelles opportunités. Entre autres idées, les linéaires pourraient bientôt accueillir des plats d’huîtres décoquillées, sous cellophane, prêtes à réchauffer au four à micro-ondes. Certains crient au sacrilège, d’autres y voient un travail "d’éducation du consommateur".

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