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19-10-2006

Assises du développement durable : doivent encore mieux faire !

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Pendant trois jours à Nantes, les Assises nationales du développement durable ont réuni près de 2000 personnes. Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole chargé de l'environnement, revient sur l'événement et n'hésite pas à tirer le signal d'alarme.
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  • - Terra Economica : Ronan Dantec, vous avez assisté aux trois jours d’ateliers pendant ces Assises nationales du développement durable. Les citoyens n’ont-ils pas été les grands absents de cette manifestation, et cela ne constitue-t-il pas un échec ?

    - Ronan Dantec  : Non, pas du tout. Les Assises ne constituaient pas un événement à proprement parler "grand public". L’idée de ce rendez-vous, qui est annuel et qui tourne de ville en ville visait à réunir tous les acteurs du développement durable. Collectivités locales, ONG, entreprises et citoyens. Mais pas seulement les citoyens. 2000 personnes environ se sont déplacées sur les trois journées avec un certain équilibre entre ces différentes catégories. Pour information, il y avait 2/3 de visiteurs de plus qu’à Toulouse, l’année passée. Il faut améliorer le concept certes, mais sachez que trois ou quatre métropoles se sont déjà portées candidates pour la prochaine édition.

    - Terra Economica : Alors que reste-t-il de tous ces ateliers, une quarantaine au total ?

    - Ronan Dantec  : Mais ces Assises ne sont pas terminées ! Il y a eu une première phase de consultation et d’échanges entre les acteurs, une seconde - médiatique - pendant ces trois journées, nous en sommes aujourd’hui au suivi et à la synthèse. La manifestation "nantaise" n’a constitué qu’une photographie, forcément instantanée. Je retiens plusieurs choses. L’une d’entre-elles, c’est le fait que l’idée d’urgence et de dégradation de notre environnement est apparue très fortement. Deux exemples, qui peuvent sembler anecdotiques mais qui m’ont frappé : A Bornéo le nombre de grands singes est passé de 10500 à 3000 en 5 ans. Le nombre d’espèces d’albatros menacées est passé quant à lui de 3 à 26.

    - Terra Economica : Le sentiment d’urgence semble en effet faire tache d’huile. mais qu’en est-il réellement de la mobilisation ?

    - Ronan Dantec  : Ces Assises, ont fait l’unanimité sur un point : c’est au niveau des collectivités locales que le niveau de mobilisation atteint son plus haut degré. c’est donc ce levier qu’il faut actionner pour faire changer les choses. La déclaration de Jean-Marc Ayrault - le Maire de Nantes - de réduire de 1,2 million de tonnes les émissions de CO2 d’ici 20 ans n’est pas une promesse en l’air. C’est un engagement. Pendant les trois jours de débats, nous avons pu voir que les associations de collectivités locales - et il en existe un certain nombre en France ! - constituent un excellent relais pour faire pression sur l’Etat, sur le Conseil national du développement durable ou même sur l’Union européenne. Je retiens par exemple très concrètement l’unanimité qui s’est dégagée dans l’atelier dédié à l’étalement urbain, sur la nécessité de renforcer les mécanismes de l’action publique. En gros de remettre en cause le libéralisme immobilier à tout prix.

    - Terra Economica : Et les entreprises ? Elles étaient très présentes pendant les Assises...

    - Ronan Dantec  : Oui et cela constituait un choix de notre part. nous souhaitions les associer pleinement à la démarche. malheureusement, je dirais, et même si elles progressent, les entreprises ne parviennent pas encore à voir dans le développement durable un atout pour leur fonctionnement. Elles ne devraient pas raisonner sur leurs gains éventuels, mais davantage sur l’impact qu’une telle politique pourrait générer.

    - Terra Economica : Vous avez, au bout du compte le sentiment d’avancer ? Vous êtes optimiste ?

    - Ronan Dantec  : Je pense que nous avançons relativement vite. les questions environnementales sont tellement lourdes aujourd’hui, que nous sommes passés à une sensibilisation massive. Mais c’est à double tranchant, car la prise de conscience collective sur l’état de la planète nous pousse vers une seconde étape, dans laquelle nous entrons qui est celle des grandes contradictions. Nous sommes en train de quitter le petit supplément d’âme pour affronter les contradictions, comme celle du développement économique et de l’environnement notamment. Le temps qui s’écoule nous laissera-t-il les délais suffisants pour régler ces contradictions ? C’est la grande question, face à laquelle je reste très perplexe.

    * David Solon est rédacteur en chef de Terra Economica

    18.10 à 19h16 - Répondre - Alerter
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