Pour protéger les ressources halieutiques de nos mers, peut-on seulement conseiller aux pêcheurs d’« arrêter de pêcher, d’abandonner la mer et d’aller cultiver » ? Cette solution de facilité, contre laquelle s’insurge le Britannique Alasdair Harris, a plus que prouvé ses limites. Avec Blue Ventures, l’organisation qu’il a fondée, il a inventé une alternative : changer le lien économique entre les pêcheurs et la mer, en cessant de la surexploiter. L’idée a été testée à Andavadoaka, un petit village malgache, où les produits de la pêche nourrissaient autant les ventres qu’ils fournissaient un apport économique. Là, un projet d’aquaculture a été lancé, permettant aux hommes de la mer de conserver un lien avec leur milieu : on y élève notamment des algues de mer, et la première ferme communautaire de concombres de mer au monde y a ouvert ses portes. Cet animal mou et tentaculaire s’arrache à prix d’or en Asie, où il est considéré comme un puissant aphrodisiaque. Grâce à ces ressources alternatives, les villageois ont pu relâcher la pression sur les mers… avant de remarquer que les stocks de poissons y croissaient de nouveau et que les prises de poulpes, très recherchés, devenaient même plus fréquentes ! Ou comment la conservation d’un milieu rend plus riche ! Pour financer ces projets, Blue Ventures compte sur l’écotourisme : les volontaires, chaque année, apportent près de 230 000 euros dans les caisses. —
Impact du projet
Stocks de poissons en hausse
230 000 euros apportés chaque année par les volontaires
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