Le changement climatique pourrait créer des flux migratoires sans précédent. A l’occasion d’une conférence organisée fin avril par l’Institut de recherche pour les politiques publiques (IPPR), un think tank britannique proche des Travaillistes, Craig Johnstone, le Haut-Commissaire adjoint de l’agence des Nations unies pour les réfugiés a avancé le chiffre de 250 millions à un milliard de réfugiés climatiques à l’horizon 2050. Il a alerté les scientifiques et les politiques réunis que les pays riches devaient se préparer à faire face à d’énormes mouvements de population. Car les conséquences de la hausse des températures : pénuries d’eau, mauvaises récoltes, flambée des prix des matières premières alimentaires, qui toucheront la majeure partie de l’Afrique, le centre et le sud de l’Asie et de l’Amérique du Sud vont pousser les populations à se diriger vers le Nord.
A craindre également la hausse du niveau des mers sur les côtes de l’Asie du Sud, en Extrême-Orient, dans le sud des îles du Pacifique et les Caraïbes, qui pourrait submerger les habitations des communautés locales. Les pays occidentaux doivent-ils assumer cette situation en raison de leur responsabilité majeure dans le réchauffement climatique ? Non répond Craig Johnstone. Mais "c’est une obligation pour ceux qui ont les moyens d’être utile que d’aider. Ils ont une obligation d’assistance envers l’humanité."
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