Les salles de bain regorgent de produits de toute sorte : gels douche, bains moussants, crèmes de rasage, shampoings, après-shampoings, savons, démêlants… Bien souvent, vous avez des produits en double ou en triple, et de plusieurs marques différentes. Ils peuvent être recyclés en partie si l’emballage est en plastique, mais est-ce une raison pour en acheter autant ? Car la consommation d’énergie grise (celle qui a été nécessaire à leur fabrication, à leur transport, à leur élimination ou au recyclage) est bien réelle. Il est de plus quasiment impossible de décrypter et de comprendre toutes les substances qui sont contenues dans toutes ces lotions.
On trouve dans les gels douches des composés chlorés tels que le triclosan (utilisé comme agent antibactérien), des parabènes (conservateurs), des phtalates (ils rentrent dans la composition du plastique), des colorants, des agents anticalcaires, des formaldéhydes, des muscs synthétiques pour fixer les parfums de synthèse. Vous en voulez d’autres ? Tous ces produits sont présents, certes dans des doses infimes, mais sur la durée il peut y avoir un phénomène de bioaccumulation. Le corps les emmagasine petit à petit et ils peuvent devenir nocifs pour votre santé. Ils peuvent jouer un rôle dans la survenance des cancers et dans la perturbation des systèmes endocriniens et reproducteurs. Ils s’accumulent aussi dans la nature. Polluants organiques persistants, ils sont souvent désignés par le sigle POP.
Les savons sont moins nocifs pour la qualité de l’eau que les gels douches. Ils sont biodégradables en quelques jours, ils utilisent moins d’emballage et contiennent moins de substances toxiques. A l’usage, vous utilisez moins d’eau car le gel douche, dont le rinçage dure plus longtemps, est souvent utilisé à jet d’eau continu. Selon le site belge éco-conso, un savon de 250 g remplace quatre flacons de gel douche de 250 ml. Remplacer ses gels douches par un savon naturel, c’est faire un effort pour sa santé et celle de la planète. Il faut être regardant car les savons durs ne sont pas complètement exempts des substances chimiques décrites précédemment. Renseignez vous sur leur provenance et leur fabrication. Il existe différents types de savons naturels3 et traditionnels.
Le savon d’Alep
Originaire de la ville d’Alep en Syrie, ce savon est millénaire, ce qui permet d’avoir du recul sur ses effets. Il est fabriqué à partir d’huiles d’olive chauffées pendant plusieurs jours et mélangées à de l’eau et de la soude (carbone de sodium). Une fois cette première texture obtenue, on ajoute l’huile de feuille de laurier. La pâte est ensuite séchée pendant 9 mois. Ce savon est le plus naturel de tous. Il est recommandé pour les peaux sensibles et pour les personnes qui ont des problèmes dermatologiques. Le savon d’Alep est ensuite classé en fonction de sa teneur en laurier (5%, 25%, 40%, 80%). Il peut être aussi utilisé en masque, comme mousse à raser, comme shampoing et aussi comme… antimite en laissant un morceau de savon dans l’armoire. Ce savon n’a pas d’appellation contrôlée et il est de plus en plus imité. Le vrai savon porte un sceau qui peut être une impression dans le savon ou bien une main de Fatima en fer. Le savon d’Alep est de couleur marron à l’extérieur et vert anis à l’intérieur, mesure de 5 à 7 centimètres et a un aspect rugueux. Son odeur lui est propre (elle peut dérouter au premier abord), et surtout, il flotte dans l’eau !
Economie réalisée
A poids égal, un savon dure quatre fois plus longtemps qu’un gel douche. Une famille qui choisit d’utiliser des pains de savon à la place des gels douches peut économiser 30 à 60 euros par an.
- Troquer son gel douche contre un pain de savon.
- Acheter sans emballage.
- Investir dans des grands flacons de shampooing, format familial.
- Craquer pour le dernier gel douche à la mode.
- Penser que le prix renseigne sur la qualité.
- Ne pas partager la rue avec les autres usagers.
- Ne pas acheter d’éco-recharges.
Retrouvez la fiche complète sur le site d’Ecofrugal
Ecofrugal en partenariat avec Terra eco
Protégez l’environnement tout en rembourrant son porte-monnaie, c’est possible. Il suffit simplement de suivre quelques recettes simples : utiliser des ampoules basse consommation, s’équiper d’une gourde et d’un cabas, placer intelligemment son argent, pratiquer l’amour green… Ecofrugal met à disposition des apprentis écolo 99 fiches pratiques sur son site. Sur chacune d’elle, une calculatrice permet d’estimer l’économie réalisée et de comptabiliser, au terme du régime écofrugal, l’étendue de son épargne. Deux fois par semaine, Terra eco vous livrera un aperçu de l’une des fiches que vous pourrez retrouver en intégralité sur le site d’Ecofrugal.
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