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15-03-2012
Mots clés
Politique
Point De Vue

« Quoi qu’on pense de la candidature d’Eva Joly, nul ne peut souhaiter son retrait »

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« Quoi qu'on pense de la candidature d'Eva Joly, nul ne peut souhaiter son retrait »
(N4thaniel - wikipedia)
 
Porte-parole d'Eva Joly, Michèle Rivasi balaie l'hypothèse d'un abandon de la candidate Verte et soutient l'accord trouvé avec le Parti socialiste.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Pour notre première élection présidentielle depuis la création d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV), notre mouvement peut sans conteste se réjouir de participer à ce scrutin qui a pourtant toujours été défavorable aux Verts. L’élection d’Eva Joly à la Primaire d’EELV a été le point de départ d’une participation aussi déterminée que légitime.

- Déterminée car les écologistes ne désespèrent pas de parvenir à faire bouger les lignes du PS, pour l’établissement d’une gauche aussi solidaire qu’écologiste. Déterminée aussi car il faut beaucoup de courage pour porter des idées nouvelles dans une société sclérosée, incapable de remettre en cause le mode de vie qui nous a poussé vers l’impasse que nous connaissons. Déterminée d’autant plus que les média jouent un jeu pervers que les candidats du pluralisme sont contraints de constater jour après jour. Alors que l’ensemble des partis souhaitent changer le pansement, nous n’avons cessé de penser le changement. C’est la raison même de notre détermination : personne d’autre ne représente mieux nos idées que notre candidate.

- Légitime car notre mouvement est le seul à pouvoir assurer la présence d’un(e) candidat(e) écologiste, de par notre présence sur le terrain et les parrainages des nombreux élus faisant partie de notre mouvement. Légitime aussi car nos percées électorales ont été transformées en succès politiques : nous avons prouvé que nous restions cohérents face à l’exercice du pouvoir et que notre mouvement avait une véritable valeur ajoutée dans le spectre politique. Cette légitimité nous avons d’ailleurs pu la conforter grâce à la bonne intelligence qui régit nos rapports avec le PS : notre collaboration n’a pas toujours été facile mais a créé une émulation riche de progrès sociaux, environnementaux et économiques. Légitime d’autant plus que notre mouvement puise ses idées dans le terreau fertile de la société civile et qu’aujourd’hui encore nous restons proches des seuls lobbies qui méritent l’écoute des élus. Les collectifs et associations de citoyens.

Ce qu’EELV apporte au débat politique, c’est une intransigeance face aux lobbies qui contaminent tous les secteurs de notre vie quotidienne, portent préjudice aux alternatives et au tissu économique des TPE-PME. Les écologistes n’ont jamais voulu de ces grands groupes privés qui ne cherchent qu’à augmenter leurs marges et les dividendes de leurs actionnaires, au détriment de la nature, du travailleur et de l’humain. Ces mêmes groupes qui cherchent à privatiser le vivant et à garder le contrôle sur des ressources fondamentales telles que l’alimentation, l’eau et l’énergie. Ces groupes qui ne cherchent finalement qu’à développer et soutenir un modèle de société qui n’apporte plus rien aux 99% de la société qui subit la crise.

Nous sommes indignés par nature, c’est pourquoi nous sommes résolus à détrôner les 1% qui nous ont menés dans le mur. Et c’est pourquoi la candidature d’Eva Joly gène : elle bouscule le microcosme politico-médiatique dont les liens avec les lobbies de toute sorte ne sont plus à prouver. C’est cette consanguinité néfaste pour la démocratie française qui est la première des cibles de notre campagne. Personne d’autre ne porte ce message pourtant indispensable pour la vitalité de notre société, pour l’émergence d’une innovation véritablement durable.

N’en déplaise aux salons parisiens, où il fait bon genre de critiquer une personnalité qui décloisonne véritablement la politique de l’élitisme qui la rend de plus en plus illégitime aux yeux des citoyens.

Et que l’on cesse de dire que notre parti s’est discrédité avec l’accord de législature passé avec le PS. Nous n’aurions pas signé un accord si nous n’avions pas estimé qu’il représente une avancée dans nos relations avec le PS. Pour la première fois depuis le lancement du nucléaire civil en France, avec le concours de la société civile, nous avons su faire reculer l’hégémonie nucléaire au sein de la gauche, pourtant hanté par le mythe du génie français et de la sûreté nucléaire. En connaissance de cause, nos collègues Verts au Parlement européen nous ont félicités de cette avancée, c’est pour dire. Alors que Nicolas Sarkozy avait empêché de faire figurer le nucléaire au menu du Grenelle de l’environnement, nous pouvons nous targuer d’avoir fait avancer le débat en France, d’autant plus que François Hollande lancera un grand débat sur l’énergie dès son élection. Ce retournement n’est pas seulement le fait de ce qui s’est passé à Fukushima, mais aussi le résultat du rapport de force que nous entretenons avec le PS, soutenus par une population qui refuse de se laisser imposer un modèle énergétique incontrôlable.

Pourquoi donc un journaliste s’exprimant sur une des radios les plus écoutées de France mettrait-il en doute la candidature d’Eva Joly ? Pourquoi prétend-on que nous échangerions notre retrait contre un groupe à l’Assemblée et 3 sièges de ministres ? C’est peu ou prou ce qui nous attendra au lendemain de l’élection si François Hollande remporte le second tour. La présence de François Hollande au 2ème tour est assurée : il n’y a aucun danger, aucun 21 avril bis dont il faudrait se prémunir.

Quoi qu’on pense de la candidature d’Eva Joly, nul ne peut souhaiter son retrait. Je crois même qu’un tel scénario affaiblirait la gauche au second tour et aurait un effet inverse.

Notre détermination confortera la gauche dans ses chances de victoire.

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Michèle Rivasi est députée européenne, vice-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen.

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  • daca ai citit si mai sus de fapt de amindoua.Adica, traanmett cu citostatice care la facut cam pina astazi in spitalul Fundeni din Bucuresti si mai departe se va hotari in Augsburg/Germania, in functie de starea ei actuala, unde va pleca Duminica sau Luni,La Klinica din Augsburg se vor face investigatiile necesare sa se stabileasca starea ei actuala si in functie de rezultate se va da o decizie, traanmett oricum va mai fi in continuare si de multa durata. Iar transplant inca nu se stie depinde ce hotarasc medicii de acolo.Oricum ma bucur pt. ca la Augsburg s-au mai tratat copii cu acelasi diagnostic. Asta este cert ca si Eva are f.f.f. mari sanse sa se vindece complet. Sint medici f.f. buni nu mai mult decit Profesor Doktor Doktor in Medicina Frc3bchwald cu echipa lui de mare calitate profesionala.Am sa o vizitez asta este sigur. Abia astept sa o vad pe Eva si mama ei.Doamne ajuta sa ajungeti cu bine la Augsburg in miini bune.Pe curind1fe7

    7.07 à 14h48 - Répondre - Alerter
  • " Se retirer...avec dignité"...Déjà que si Eva Joly n’atteint pas les 2% favorables, son parti devra rembourser tous les frais liés à sa campagne électorale, en affichant sa lâcheté face à 1 système pourri à la base !!!! Très malin, le conseil d’ami(e) pour faire perdre tout crédit à l’écologie, déjà mise à mal par désir de diversité d’opinions internes, si grand qu’on n’en oublie que pour atteindre 1 objectif commun, il faut surtout dépasser son égo et ne pas se laisser manipuler et diviser par l’adversité, fort aise dès que se pointe les dissensions.
    Si les satellites de télécommunication tombaient en panne, quel genre de contre-temps appelleriez vous cela ?

    20.03 à 17h17 - Répondre - Alerter
  • On se trompe d’élection. Eva parle juste mais sa voix est atone. La Présidentielle est une élection unipersonnelle. Il faut défoncer les clotures pour avoir une chance de se faire entendre. Eva est éminemment politique, au sens noble du mot. Ce qui est "politicard" c’est la stratégie des pontes d’EELV, Duflot et Rivasi en tête. Eva est offerte en sacrifice, à un projet éminemment politicien dont bénéficieront les dites pontes, lors des législatives et des distributions de portefeuilles. Mais peut on, doit on le leur reprocher ? Alors que nous jouons tous -ne serait-ce qu’en le commentant ici- le jeu du simulacre de démocratie qu’est devenue notre Réprivée (Res-privata) ? Eva devrait tirer le bilan de son jeu à contretemps, contreproductif, contraint, et prendre la décision PERSONNELLE de se retirer. Avec sa dignité naturelle.

    20.03 à 15h36 - Répondre - Alerter
  • Si l’industrie d’abattage des animaux à consommer, ont favorisé le halal ou le casher, c’est surtout pour économiser sur les frais induits, tout en multipliant leurs clientèles, et certainement pas par convictions religieuses. D’autre part, le respect de toutes vies animales ou pas, datent de la nuit des temps, parallèlement à l’hégémonie rusée de l’humanoïde. L’esclavage, ou domestication, existent et perdurent grâce à des "lamoule", qui à force de filtrer les aberrations, commencent à en porter les séquelles, à commencer par 1 manque de conscience indéniable et 1 putréfaction des pensées

    20.03 à 09h53 - Répondre - Alerter
  • L’écologisme est politique mais pas l’écologie.
    Le problème de l’écologie, comme pour tout problème de société d’ailleurs, est de savoir comment et avec quels moyens, l’écologie sera prise en considération par les responsables politiques.
    L’écologie n’est ni de droite ou de gauche, ni d’ailleurs, elle existe, mais elle doit être obligatoirement prise en considération dans le cadre, soit d’une politique de gauche, soit d’une politique de droite, voire d’une politque de centre, si cette dernière venait à gouverner.
    Mais c’est le choix démocratique de la population qui déterminera l’orientation de l’écologie, et non pas les seules idéologies plus ou moins manichéennes ou extrémistes que certains voudraient pouvoir mettre en pratique.

    17.03 à 12h31 - Répondre - Alerter
    • De quel choix démocratique parle-t-on, lorsque la population se laisse manipulée par les médias officielles et ne se préoccupe que de remplir son caddy de poisons de toutes sortes, tout en réclamant d’autres pilules d’illusions ? Sarkozy n’a donc -t-il été élu que par ses pieds ? Beaucoup de beaux discours stériles, cependant que d’autres s’échinent à apporter des solutions alternatives, avec des exemples concrets, mais superbement ignorées par la plèbe. L’écologie est 1 philosophie qui aide à s’orienter, pas l’inverse. Car c’est ainsi qu’elle est pervertie en green washing. Il y a 1 sens pour tout...même pour la roue cosmique. Selon la direction optée, la même chose ou concept peut devenir positif ou négatif.

      17.03 à 17h15 - Répondre - Alerter
  • Il ou elle se nourrit de quoi, lamoule nucléaire ? Des produits de son industrie, pour entretenir son porte-monnaie ? Et à propos du bétonnage des côtes pour les Monégasques et autres émirats de la prolifération du blingbling ?
    Filtration ou infiltration ? Causâtes-vous du François ? (ancien Français pour "immigré(e)s incultes, n’est-ce pas...), ou du sang impur dont s’abreuvent vos finances ?

    17.03 à 11h08 - Répondre - Alerter
  • Ce qui est une escroquerie fondamentale, c’est de penser que l’écologie peut être apolitique. Sinon, on prend des mesurettes, mais rien ne change sur le fond. Mais c’est sûrement plus facile de faire la moule sur son rocher, et de ne pas chercher à comprendre...

    16.03 à 12h57 - Répondre - Alerter
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