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28-10-2015
Mots clés
Société
Santé

Quand les données vous veulent du bien

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Quand les données vous veulent du bien
(Crédit illustration : Joyce Colson pour Terra eco)
 
Et si on utilisait les data différemment ? C’est l’ambition d’acteurs de plus en plus nombreux, qui souhaitent profiter de cette ressource abondante de l’ère numérique pour résoudre des problèmes sociaux.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Qui dit big data dit Big Brother ? Pas forcément ! C’est en tout cas le pari de Paul Duan. Ce brillant jeune homme, aujourd’hui âgé de 23 ans, s’envole vers les Etats-Unis il y a quatre ans pour ses études. Il devient ensuite le premier scientifique des données chez Eventbrite, plateforme de billetterie en ligne présente dans 187 pays. Son boulot consiste à créer des algorithmes, c’est-à-dire des formules de calculs pour puiser dans les données et y trouver des réponses. Paul Duan a ainsi pu stopper 99,8 % des transactions frauduleuses sur la plateforme de son employeur. Ce qui l’a fait gamberger : « Je peux, moi, Paul Duan, tout seul, avec un peu de code, créer des algorithmes qui permettent à ma boîte d’économiser des millions de dollars par an et améliorer de façon quantifiable l’expérience de nos utilisateurs. Est-il fondamentalement si différent d’aider les dizaines de millions d’utilisateurs du système carcéral américain ? » Sa réponse s’appelle Bayes Impact – du nom d’un mathématicien du XVIIIe siècle qui a inventé un théorème sur les probabilités. Paul Duan a créé cette ONG en avril 2014, pour faire du social avec des algorithmes.

L’idée – ambitieuse – est de travailler avec les grands organismes, les gouvernements… Ainsi, Bayes cherche à identifier, grâce à ses algorithmes, les meilleurs candidats à la libération sur parole, afin de limiter le surpeuplement des prisons californiennes. Quand Uber collecte des données sur ses passagers, leurs destinations, leurs trajets et les utilise pour déterminer les lieux et les heures où les demandes ont le plus de chances de survenir, Bayes Impact fait la même chose pour les ambulances de San Francisco. Cela permet, certes, de faire des économies, mais aussi de sauver des vies ! Chez Meetic et sur les autres sites de rencontre, les algorithmes servent à connecter les clients selon leurs affinités. Bayes Impact veut utiliser les mêmes techniques pour proposer les bonnes offres d’emploi aux bonnes personnes et lutter ainsi contre le chômage. Et c’est notamment grâce à ce genre de projets que l’ONG de Paul Duan a su attirer de nombreux soutiens – la fondation Bill et Melinda Gates, entre autres. Le jeune homme a par ailleurs débauché une dizaine d’ingénieurs de haut niveau de chez Google, Facebook et Uber.

Optimiser l’aide alimentaire

Et Paul Duan n’est pas tout seul. Partout dans le monde, des projets visant à utiliser les data différemment émergent. Parmi eux, Data For Good, dont l’objectif est de « faire se rencontrer des as de l’analyse de données et des associations et entrepreneurs sociaux ». Sa branche française travaille notamment avec la Croix-Rouge pour optimiser l’aide alimentaire. Autre exemple bleu-blanc-rouge : Epidemium. Dans le cadre de ce programme participatif de recherche scientifique, des équipes vont plancher, de novembre à mai prochain, sur les données concernant l’épidémiologie du cancer. Le but ? Mieux anticiper et diagnostiquer la maladie. « Il y a tout un mouvement qui prend corps à l’échelle internationale », explique Laure Lucchesi, directrice adjointe de la mission Etalab. Cette agence gouvernementale a été créée en 2011 pour ouvrir les données de l’Etat, afin que citoyens, ONG et chercheurs s’en emparent via le site Data.gouv.fr. Etalab a fait de la France une pionnière en la matière. « On a une équipe de cinq scientifiques de données, poursuit Laure Lucchesi. Ils travaillent par exemple avec la police sur un projet pilote dans l’Oise. Il s’agit de déterminer les lieux où les vols de voiture sont les plus probables pour améliorer les patrouilles et faire de la prévention. » La mission collabore aussi à de nombreux projets, comme ce hackathon organisé en septembre par la Caisse d’allocations familiales. Un des lauréats a proposé de regrouper, grâce aux données, les personnes qui ont un problème commun pour leur proposer un rendez-vous au même moment avec un expert afin d’échanger des tuyaux.

« Le pouvoir de transformer le monde »

Même l’ONU s’y met. En septembre, l’organisation a adopté 17 Objectifs de développement durable pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et faire face au changement climatique d’ici 2030. Dans la foulée, elle lançait un partenariat mondial pour les données de développement durable, qui doit compléter les data manquantes dans les pays en développement afin de prendre les décisions les plus pointues possibles. « La révolution des données a le pouvoir de transformer le monde », peut-on lire sur le site consacré à cette initiative. Sont-elles si puissantes ? « Il faut nous désenvoûter de deux discours exagérés : celui qui affirme que les données peuvent tout et celui qui dit qu’elles nous aliènent, commente le sociologue Dominique Cardon, auteur de A quoi rêvent les algorithmes (Seuil, 2015). Mais ce secteur orienté vers les applications citoyennes et la réappropriation des données peut avoir des effets importants qu’il faut encourager. » Paul Duan, lui, y croit. Il travaille en ce moment avec la France sur des questions liées à l’emploi. L’entrepreneur ne veut encore rien dévoiler, mais promet de « grandes choses » pour 2016. 

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  • Moi je travaille avec une agence de SEO à Nantes qui m’a accompagner dans ma stratégie de visibilité sur internet. Très pro et à l’écoute de mes besoins en termes de référencement.

    19.02 à 17h00 - Répondre - Alerter
  • Je pense que les données nous veulent toujours du bien. C’est malheureusement l’utilisation qu’on en fait par moment... Je travail pour un client dans les neons en lignes et je fais toujours très attention aux données que nous capturons.

    21.01 à 23h11 - Répondre - Alerter
  • Le référencement naturel ou SEO pour les connaisseurs, peut aussi servir à défendre de beaux projets.

    5.01 à 19h34 - Répondre - Alerter
  • Je trouve cet article très inspirant. Cela me fait penser à la solution Bio Logbook. La méthode Bio Logbook peut ainsi prédire les causes de déséquilibres biologiques précoces en identifiant les carences, la présence d’agents pathogènes, les génétiques spécifiques et les traitements en cours du patient grâce aux résultats de prélèvements sanguins, urinaires et tests génétiques. Cette innovation de rupture permet de mieux comprendre et détecter les maladies complexes et à bas bruits ; de prévenir la survenue des maladies chroniques à l’aide d’un diagnostic plus précis et plus rapide. Le tout grâce à l’intelligence artificielle.
    Moi qui travaille dans le SEO, la data prend une part de plus en plus importante dans mon métier. Cela permet de prendre de meilleures décisions, plus rapidement. Il faut évidemment qu’il y ait un regard humain externe.

    22.11 à 15h36 - Répondre - Alerter
  • Quel que soit le type d’entreprise que vous dirigez, les données sont l’élément vital de votre société. L’analyse des données peut fournir des informations sur le parcours du client, identifier les points douloureux dans le cycle de développement de votre produit et vous aider à établir des relations plus significatives avec les clients. Il n’est pas étonnant que les spécialistes du marketing cherchent à intégrer les données dans leur stratégie marketing. Dans ce billet, nous allons explorer certaines façons dont les spécialistes du marketing ont exploité les données pour créer un avantage concurrentiel pour leurs marques

    10.11 à 17h18 - Répondre - Alerter
  • Article très pertinent, c’est vrai que les données sont utilisés à outrance. Dans notre génération, nous n’avons pas le choix de les utiliser pour certains aspect marketing, mais il ne faut pas que ça devienne trop intrusif !
    Il faut essayer de ce dire qu’il n’y a pas que du mauvais, heureusement j’ai découvert un néon mural positif qui m’aide à essayer de voir la vie en rose dans cette période compliqué !

    5.05 à 20h07 - Répondre - Alerter
  • Les data sont un enjeu essentiel à présent, c’est le nouvel "or noir". Ce n’est pas un hasard si les GAFA sont aussi puissants. Les données sont essentielles pour améliorer son référencement naturel, proposer une meilleure expérience utilisateur. C’est malheureusement souvent à but commercial, donc c’est très bien dans ce cas ci.

    12.03 à 13h07 - Répondre - Alerter
  • Perso, je travaille avec cette agence référencement naturel. Ils sont spécialistes du SEO et très sérieux.

    14.10 à 09h51 - Répondre - Alerter
  • Daccord avec Eldoc sur le fond. On ne peut plus contrôler nos données avec toutes les applications auxquels on s’inscrit avec des paramètre de confidentialités toujours plus complexe à lire. Cyril du site d’actu gaming Actustream

    30.05 à 15h15 - Répondre - Alerter
  • Oui la donnée peut-être mieux utilisée mais est-elle rentable pour celles et ceux qui l’utilisent. Quand je vois dans le petit monde du référencement naturel, toutes ces agences qui se disent pro-data pour aller plus loin dans le gestion client et qui au final ne font rien de plus que de l’excel... bref. Toujours est-il que la data est encore mal exploitée.

    15.04 à 10h42 - Répondre - Alerter
  • En effet, la captation de données à l’insu des utilisateur est un problème de taille et c’est encore plus vrai aujourd’hui en 2020...
    Ce qu’il faut savoir c’est que TOUS les sites internet récoltent des données, que ce soit les multinationales comme Facebook, Amazon ou Google mais aussi les petits commerçants ou les prestataires de service comme les webdesigners indépendants spécialisés dans la création de site internet. Mais pour conclure, et comme l’explique très bien cet article, toutes ces données peuvent être utilisées pour le bien des utilisateurs ou contre les utilisateurs... A bon entendeur !

    5.02 à 14h20 - Répondre - Alerter
  • C’est vrai que vu sous cet angle on peut qu’approuver la récolte des données. Mais malheureusement, dans la vraie vie, l’idée d’être sans cesse traqué est de plus en plus insupportable.

    27.10 à 22h48 - Répondre - Alerter
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