Quand la circulation alternée devient un outil marketing

Ce lundi, c’est circulation alternée dans Paris. Sur les réseaux sociaux, la question du jour c’est « Qui est pair, qui est impair ? ». Certains lorgnent sur la plaque de leurs voisins, d’autres s’organisent pour bosser de chez eux. D’aucuns encore ressortent leur vélo de leur placard ou se promettent de descendre dans le métro. Et pendant ce temps, des boîtes sautent sur l’occasion. Puisque les voitures occupées par trois passagers sont autorisées, le site Carpooling rappelle, par communiqué de presse, que « grâce au covoiturage, les conducteurs peuvent proposer leurs places disponibles pour un trajet donné, et ainsi maximiser l’usage de leur voiture ».

Idem pour BlaBlaCar qui propose de publier son trajet domicile-travail pour chaque jour de la semaine afin d’entasser des passagers dans son habitacle. Les sites de location de voiture entre particuliers surfent aussi sur l’événement. Le site E-loue offre notamment de louer des voitures immatriculées paires ou impaires selon le jour. « Depuis l’annonce du gouvernement d’interdire (…) à la circulation les voitures avec une plaque d’immatriculation paire, nous avons reçu une centaine de demandes de réservations avec comme critère l’exigence d’une plaque d’immatriculation au numéro impair », précise Alexandre Woog, directeur du site par communiqué de presse. Pas tellement efficace pour réduire la circulation dans les rues de Paris. Mais peut-être l’occasion en revanche de familiariser les gens avec les services d’auto-partage et de covoiturage.