Nom usuel : Victor Bout. Mais rien n’est moins sûr. L’homme détiendrait au moins cinq passeports et circulerait sous plusieurs pseudos. Probablement né au Tadjikistan, il y a environ quarante ans.
Profession : Courtier marchand d’armes. Une carrière amorcée au début des années 1990.
Outils de travail : Une flottille d’une cinquantaine d’avions (certainement le premier parc aéronautique privé) ; une myriade de sociétés écrans ; des comptes dans différents paradis fiscaux et des relais dans les réseaux mafieux, notamment dans l’ancien bloc de l’Est.
Terrains de jeu préférés : Avant tout l’Afrique. Logique : les conflits y sont nombreux et le continent regorge de pierres précieuses. Accusé d’avoir approvisionné en armes le régime de Charles Taylor au Liberia, les rebelles de l’Unita [1] en Angola, les rebelles et les pouvoirs militaires en Sierra Leone ou encore en République démocratique du Congo (RDC). Soupçonné aussi d’avoir armé le régime des Talibans en Afghanistan.
Stratégie : Pour ne pas finir sous les verrous, il faut d’abord, se jouer de législations sur la vente d’armes et le courtage. Quasi-inexistantes et inadéquates, elles relèvent des seules compétences des Etats. Mais aussi, mettre sa flotte aérienne au service de ceux qui justement le recherchent : soupçons de transport de Casques Bleus notamment au Timor-Oriental et, plus récemment, de transports de matériel en Irak (jusqu’en 2005) pour le gouvernement américain et le groupe Halliburton !
Résultats : En dépit des nombreuse preuves accumulées contre lui autant par les Nations Unies que par Interpol, Victor Bout est libre. Plus encore : son nom aurait récemment mystérieusement disparu d’une liste noire établie par les Nations-Unies « sous la pression des Etats-Unis » accusent anonymement certaines ONG.
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