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24-06-2010
Mots clés
Europe
France
Edito

Pour un principe de précaution climatique

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Pour un principe de précaution climatique
(Photo : Taras Kalapun/Flickr)
 
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’épidémie de grippe H1N1 est déjà loin derrière nous. Il en reste quelques traces, notamment dans les contrats de commande de vaccins passés par l’Etat aux laboratoires pharmaceutiques. Pour le reste, RAS. Les critiques sur l’opportunité de ces dépenses considérables avaient été jugées comme une « polémique ridicule », par les membres du gouvernement qui, ministre de la Santé en tête, défendaient par là même le principe de précaution. Soit.

Mercredi 23 juin, la Commission européenne a repoussé sine die tout projet de taxe carbone à l’intérieur des frontières de l’Union. Pas de rapport évident entre ces deux histoires, me direz-vous. Au contraire. Refuser de taxer les émissions de carbone revient à nier l’existence d’un mur qui se rapproche à vue d’œil et contre lequel nos sociétés se précipitent dans une belle harmonie. Y aurait-il deux poids, deux mesures ?

On connaît le coût de l’inaction en matière de lutte contre le changement climatique grâce au rapport de l’économiste [1] Nicholas Stern. Cette donnée fondamentale n’est-elle pas suffisante pour inscrire le principe de précaution climatique au sommet des normes juridiques ?

L’Union européenne argue des différends entre ses Etats membres pour remettre à plus tard sa décision. Derrière ce grand courage qui conforte sans doute le recul du gouvernement effectué il y a quelques semaines, se cache une grande trouille. Un principe de précaution climatique serait paralysant pour nos économies, il tuerait dans l’œuf tout progrès, et amputerait immanquablement la croissance. Une taxe carbone, outil basique de transition vers une civilisation plus neutre vis-à-vis du climat, serait l’un des premiers signes de cette mutation.

Mais pas de chance, la crise économique est passée par là. Les entreprises d’abord ! Pour la planète, on attendra.

[1] investir 1% du Produit intérieur brut (PIB) mondial par an dans la lutte contre le changement climatique permettrait d’éviter une perte économique comprise entre 5% et 20% du PIB mondial chaque année

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  • Je pense effectivement que c’est un argument assez bon pour essayer de faire quelque chose, mais je ne crois pas qu’il servira à grand chose sur un plan pratique et restera un beau rêve. En effet on vous répondra -un peu facilement certes- que c’est exactement ce que l’on applique en économie pour éviter un nouveau krash. Le principe de précaution, belle invention, ne sert-il pas le système du "tout pour la croissance" (et "tout" c’est tout ou n’importe quoi) ? L’exemple de la distribution massive du vaccin contre la grippe A -que vous soulignez très bien- en est l’exemple probant : une tricherie à l’ampleur de la planète en jouant sur une des peurs les plus primaires du genre humain, la pandémie mortelle. Beaucoup pensent que le 11 septembre 2001 a été également et puissamment la mise en oeuvre de ce principe par les USA, il a permis, analysons simplement les conséquences, un énorme bénéfice pour les Etats-Unis qui ne laisse aucune place au doute (sans compter les nombreuses preuves apportées et les questions qui restent dans l’air) : mise en place de "guerres" non-conventionnelles dans septante (soixante-dix si vous préférez) pays au moins, vente massive d’armes, déstabilisations du moyen-orient (Irak, Darfour et autres)... Que représentent 3000 personnes dans ce monde pour des fanatiques qui encore maintenant ont toute la population apeurée de leur côté ? Les USA ont toujours joué sur la politique de la peur (il suffit de penser à la vente et utilisation d’armes dans ce pays) et là ils y ont mis un gros coup. Si Bush fils était bien un président imbécile, là il a eu une nouvelle connexion neuronale qui s’est faite. On pourrait bien sûr prendre beaucoup d’autres exemples et beaucoup d’autres pays, mais restons-en là, ce n’est pas l’objectif. Ce qui me gêne très fort dernièrement, c’est un principe nouveau et à la mode, soit-disant humanitaire : celui d’ingérence morale dans les affaires d’un pays en "difficultés". Personne n’a jamais hésité, et c’est encore le cas, à installer des dictatures, du (néo-) colonialisme, de l’esclavage moderne (appelé "dumping social", c’est plus joli), etc, de fermer les yeux sur des génocides interethniques (l’exemple du Darfour est le plus choquant) jamais résolus, pour tirer profit des ressources naturelles (Chine pour le pétrole du Darfour, USA pour la déstabilisation de la région, et probablement et très prochainement, pour la sécession du Sud -on approche de 2011-, qui permettra aussi de tirer profit du pétrole, etc). Principe de précaution ? Ingérence ? On paie le dictateur génocidaire et lui vend des armes à bas prix (Chine et Russie)... Basta d’hypocrisies meurtrières. Si on le pouvait le meilleur principe de précaution que ce monde devrait appliquer est celui du freinage de la croissance. Mais pour cela, il faudrait plus d’intégrité dans les multinationales et chez les politiques. Alors... ne rêvons pas... La plus grosse mise en oeuvre du principe de précaution qu’il existe et qui fonctionne fort bien, c’est l’abrutissement des populations !

    25.06 à 13h55 - Répondre - Alerter
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