Peintures : à quels labels se fier ?

 Ecocert

L’organisme de certification vient de créer un cahier des charges très poussé pour les peintures et revêtements écologiques : liste limitative de substances pétrochimiques avec maximum 3 % pour les peintures, interdiction des métaux lourds , des nanoparticules, teneur maximale en composés organiques volatils (COV) de 3 g/l. On apprécie en particulier l’effort de transparence. L’affichage du pourcentage de substances naturelles et d’origine naturelle ainsi que des éventuels ingrédients bios sont obligatoires. Idem pour la liste des composants qui doit apparaître en langage courant, par ordre décroissant en fonction du poids (alors qu’il n’y a aucune obligation pour les peintures en général). Une marque est pour l’instant labellisée : Tassili (ex Natura). Pour d’autres, c’est en cours.

 NF Environnement

C’est le moins exigeant des labels. Il exclut les métaux lourds, les ingrédients toxiques, cancérigènes ou mutagènes, mais les conservateurs contenant des substances toxiques peuvent être présents à hauteur de 0,1 %. On le trouve sur les marques Ripolin, marques distributeur Leroy Merlin, Castorama, Bricorama, Dulux Valentine.

 Ecolabel européen

Il exclut la même liste de substances toxiques que NF Environnement. Et exige en prime une teneur maximale en formaldéhyde de 10 mg/kg et pour les peintures murales une teneur en COV inférieure ou égale à 30 g/l (contre 100 g/l pour NF Environnement). Il est présent sur les marques Astral, Dulux Valentine, Luxens, Castorama, Leroy Merlin, Auchan, Carrefour, Luxus…

 Ange Bleu

Ce label allemand (Blau Engel) est très fiable. Parmi ses critères figure une faible teneur en COV (0,07 % du poids total). Il exclut tout composant considéré comme dangereux ainsi que les biocides. On le trouve sur la marque Dulux Valentine.

 Les sans-label

Quelques marques choisissent de ne pas afficher de labels qu’elles jugent trop peu exigeants. C’est le cas d’Auro ou Biofa. Ces deux dernières indiquent comme garantie de naturalité la composition intégrale de leurs produits sur les pots.

Palette mania

Les blogs de bricolage récup pullulent de meubles fabriqués à partir de palettes. Un livre vient même de sortir aux éditions du Chêne (« Palettes, Faites vos meubles », d’Aurélie Drouet) avec des fiches pratiques pour fabriquer bureaux, étagères ou têtes de lit. Mais attention, la palette en bois, en passe de devenir icône du design écolo, n’est pas toujours inoffensive. Celles qui traversent les frontières doivent être traitées pour éviter la dissémination des insectes nuisibles. Si vous débusquez un marquage « HT » sur le bois, tout va bien, cela signifie un traitement à haute température. Si vous lisez en revanche « MB », la palette a été traitée avec du bromure de méthyle, une substance toxique. A éviter pour refaire la déco de la chambre du petit dernier.