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23-01-2012
Mots clés
Finance
France
Chronique

Lettre d’un trader à François Hollande

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Lettre d'un trader à François Hollande
(Crédit photo : MJS du Loiret - flickr)
 
Eric Valatini, trader et blogueur, s'insurge contre François Hollande qui s'en est pris au monde de la finance lors de son meeting au Bourget, ce dimanche.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance », a lancé François Hollande lors de son meeting au Bourget ce dimanche 22 janvier. Cette phrase est populiste, clivante et sans fondement rationnel. Remarquez vous n’êtes pas le premier, nous avions eu droit au « c’est la faute des traders » de Nicolas Sarkozy et au « rendez l’argent aux Français » de Ségolène Royal lors de l’affaire Kerviel. La finance a la peau dure et sait courber l’échine face à la critique.

- Les bases :

En prononçant cette phrase vous érigez en ennemi 380 000 personnes en France (soit 2,6% des emplois salariés) qui travaillent dans la banque stricto-sensu. Je ne parle pas des emplois périphériques, le total serait bien plus élevé. Cette activité contribue pour 80 milliards d’Euros au PIB de la France soit 4,6% de celui-ci.

- Lecture historique de cette phrase :

« Nouvelle aristocratie arrogante et cupide qui s’installe » : une lecture historique de ce ressentiment est extrêmement intéressante. En effet, la « haine » du banquier est une constante à travers les crises de tous les temps, du Moyen Age à nos jours. Revenons en France en 1924, période vous en conviendrez historiquement intéressante (montée du fascisme, crise économique…). La gauche de l’époque (le Cartel des gauches), pour répondre à la crise vécue à cette période, avait inventé le concept de « Mur d’Argent » pour stigmatiser cette profession comme cause/conséquence/solution de la crise de l’époque. Bien entendu cela n’a rien arrangé. Bien au contraire ce fut un véritable désastre politique, économique, et favorisa allégrement la montée de l’extrême-droite.

L’histoire n’a pas de mémoire, essayons d’en avoir pour elle. 2008 fut une crise du secteur bancaire et effectivement je vous soutiens lorsque vous réclamez une « une loi séparant les activités de dépôt et d’investissement des banques ». Vous parlez, sans le nommer, du Glass Steagall Act de 1933, abrogé au fil des années de croissances et qu’il faut réinstaurer afin d’assainir les relations entre ces deux parties de la banque qui ont des profils de risques très différents. Le fait que la banque de détail puisse soutenir la banque d’affaire créé un aléa moral faisant baisser la vigilance concernant cette dernière activité.

- Vos propositions :

L’idée d’une « agence publique de notation à l’échelle européenne » est une fausse bonne idée car elle ne survit pas à l’épreuve de l’auto-financement. Mettre un organisme de notation sous perfusion des Etats créera un biais monumental et dangereux pour son indépendance.

Vous désirez une « banque publique d’investissement ». Mais elle existe déjà plus ou moins et elle s’appelle Oseo. Vous voulez « des aides publiques pour les entreprises qui produisent en France mais l’obligation de les rembourser pour celles qui délocalisent. » Bonne idée mais, dans ce cas, faites des ristournes fiscales ce sera plus efficace (car pas d’avance de capitaux de l’Etat) et vous pouvez les stopper dés que vous le désirez. Un tuyau, essayez d’orienter cette dernière proposition sur l’industrie et les sociétés innovantes. La première est celle qui emploie le plus de personnel faiblement qualifié (vrai problème de la France à ce jour), la seconde est l’industrie qui emploiera le personnel qualifié de demain (avant que ce personnel géographiquement mobile se délocalise lui-même à San Francisco par exemple).

Enfin, dernier tuyau, si, à tout hasard, vous « devez sauver les banques » une nouvelle fois, ne faites pas de prêts à ces dernières, devenez actionnaires, vous aurez droit de parole au conseil d’administration et l’Etat touchera les dividendes de sa bonne gestion et de sa prise de risque. Bref, une gestion de gestionnaires et non de politiques.

Donc, s’il vous plaît, mesurez vos propos, car sous couvert de contrainte électorale vous créez un clivage malsain, un raccourci facile que tout le monde croit comprendre mais qui ne résoudra aucun problème.

Cet article a initialement été publié sur le blog d’Eric Valatini, ce lundi 23 janvier.

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Trader en Asie, ancien maitre de conférence dans une grande école parisienne, il assure une chronique hebdomadaire sur les marchés financiers en Inde sur BFM Business.

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    17.09 à 08h02 - Répondre - Alerter
  • YES !
    Total soutien à cette analyse.
    Il ne faut jamais jeter le bébé avec l’eau du bain. Et c’est dans cette capacité que se révèlent les vrais hommes politiques. Ceux qui sont au dessus des dogmes et ont une vision des meilleurs chemins à prendre pour la prospérité de tous .
    Merci pour ce billet !
    JMV

    1er.02 à 14h21 - Répondre - Alerter
  • " Les riches qui sont encore en France vont partir ou vont se mettre aux RTT, travailler du mardi au jeudi. Mais qui créera des PME ou des entreprises de taille intermédiaire qui sont les seules à créer des emplois ? L’Etat ?... Tout cela est affligeant. De l’avis de Poutine et d’autres adeptes de Milton Friedman.
    Je rappelle simplement qu’1 entreprise dépend de son personnel pour exister. Que c’est aussi la raison principale pour laquelle, on investit de + en + dans les machines et dans l’informatique, pour économiser sur les charges salariales...ou on délocalise pour exploiter ailleurs. Et cela en toute impunité ! Dans le foncier/immobilier, combien de sites sont gelés pour en surenchérir la spéculation ? Combien, dans le patrimoine national, ont été bradés, avec dessous de table "traditionnels" ?
    Des solutions alternatives pour résorber le problème économique, social et écologique, existent. Mais elles n’ont jamais ou si peu, eu le soutien des politiques de gouvernance. Pour cause originelle : aider à l’autonomie de pensées et d’actes, signifie aussi l’émancipation d’1 peuple jusqu’à présent dépendant des décisions du pouvoir en place.
    Ainsi que la Terre n’appartient qu’à Elle même, les biens de la Nation n’appartiennent qu’à celle ci. Ceux qui se sont enrichi(e)s sur le sang et la sueur des autres, d’ici et d’ailleurs, doivent être réquisitionné(e)s pour rendre les produits de leurs vols/exploitations. Effectivement, cette proposition créera des départs massifs vers l’étranger. Et alors ? Ils auront laissé le principal sur place : ce qui permettra enfin de développer des entreprises + justes et + équitables. Que demande donc le peuple ?
    La seule raison d’avoir peur d’une telle évolution sociétale : la confusion entre le bonheur et la luxure. Aux yeux de beaucoup, le paradis est 1 existence ou l’on parade au milieu de mignons angelots, où dans 1 harem de joli(e)s pépés. Entre pédophilie et prostitution ( c’est surtout en période de crise, qu’explose le commerce du sexe).
    Eh oui, la politique économique pratiquée, est intimement lié à la conception de la condition humaine. Seulement voilà, les humanoïdes terrestres ne sont qu’à 1 stade d’évolution qui stagne depuis des millénaires, entre l’ingénieux animal et l’homme idéal. Juste un produit bâtard, dont le niveau de conscience doit rester le + primaire possible, pour fuir son reflet réel. Syndrome de Dorian Gray.

    1er.02 à 08h30 - Répondre - Alerter
  • Tout le monde a raison !
    En effet, Hollande a raison en pensant que la finance est au cœur du problème social et économique ; mais as-t’il raison de le dire comme cela : brutalement.
    Hélas, je crains qu’il n’y ait pas d’autre manière plus nuancée de s’exprimer dans un monde où il faut être outrancier pour être entendu. Or Hollande a fondamentalement raison.
    En effet, les 30 dernières années ont misé sur l’encouragement des "grandes entreprises", des "grandes affaires" , des "grandes banques" , des" grandes commissions (lol)" , bref d’une minorité qui était sensé créer de la richesse et des emplois pour tous. Hélas, très vite cette politique s’est limitée à l’enrichissement de la minorité favorisée et parmi eux, les banques sont le secteur qui en a le plus profité ! Il est dès lors normal qu’ils soient les parfaits boucs émissaires et ce d’autant plus que leur cupidité a été rendue publique par les scandales que révèle une crise financière mondiale qu’ils ont largement provoquée.
    Même si certaines mesures annoncées par Hollande seront contre-performantes (et là notre blogeur a raison), le seul fait de replacer le débat au cœur du problème aura probablement une répercussion positive sur les prises de position de tous les candidats.

    29.01 à 14h06 - Répondre - Alerter
    • Faux "bon tuyau".
      En effet, la France n’est plus souveraine et doit se plier, au même titre que ses confrères européens, à l’Europe. Notre pays n’a pas vocation a détenir des actions de telle ou telle société ; au contraire, elle s’est engagée à se séparer de ses biens commerciaux...ce qu’elle tarde à faire.

      29.01 à 18h55 - Répondre - Alerter
    • en choisissant le budget en déficit et donc l’endettement,
      il fallait donner des gages à la finance pour financer la dette.

      D’où la libéralisation sous Bérégovoy.

      On est ainsi passé d’un système industriel/commercial à un système
      libéral/financier continué par Chirac et Sarkozy.

      Lisez "La France doit choisir" De Jean-Louis Beffa un très grand patron

      30.01 à 10h46 - Répondre - Alerter
    • C’est le titre de la couverture de Philosophie Magazine. Un dossier, de qualité, intéressant, argumenté est publié dans cette revue. La forme interrogative et le point d’exclamation étaient superflus car c’est un dossier à charge ; pour les rédacteurs du dossier, il n’y a pas de doute : les marchés sont bêtes et méchants. Quels marchés ? Les marchés financiers. Quels marchés financiers ? Tous. Sans distinction. Le diable n’est plus dans les détails, le diable c’est le "marché financier". C’est quoi le "marché financier" ? Un monstre sans visage, ou plutôt un monde composé de traders vampires sans foi ni loi dont le seul objectif est de mettre le monde à feu et à sang pour pouvoir gagner de l’argent. Pour que les arguments portent, l’amalgame est la règle : les millions de ménages français qui possèdent des PEA, des assurances-vie, et même des livrets A sont le "marché financier", les investisseurs qui financent les entreprises, les investisseurs qui prêtent aux Etats qui se sont trop endettés, tous coupables. Tous sont assimilés aux gérants de fonds spéculatifs et aux utilisateurs du trading à haute fréquence. On ne dénonce pas la spéculation, on dénonce le "marché financier". C’est plus simple.

      François Hollande va même plus loin. Il veut faire la guerre au monde de la finance. Pas à la spéculation, même pas au marché financier qui est bête et méchant. Non. A toute la finance. Là encore aucune distinction entre le conseiller en gestion de patrimoine indépendant qui fait son travail de proximité en région et le trader fou d’un "hedge fund" domicilié aux îles Caïmans. Tous dans le même bateau. Ou plutôt tous dans des charters pour Londres qui a compris sa chance d’ailleurs et ouvre à nouveau les bras à tous les talents de la "finance".

      Je déteste les amalgames.
      Je déteste la diabolisation.
      Je déteste la chasse aux sorcières.

      Y a-t-il eu des excès sur les marchés financiers ? Bien sûr. Des excès qu’aucun gouvernement de gauche comme de droite n’a cru bon de contrôler. Le trading à haute fréquence est-il une dérive dangereuse du système ? Oui. Il doit être interdit. Les produits ultra-spéculatifs sont-ils à mettre dans toutes les mains ? Non bien sûr. Certains doivent être interdits, d’autres réglementés sévèrement. Mais doit-on condamner la "finance", les "marchés financiers" en général pour quelques moutons noirs ?

      La finance est-elle responsable du fait que les gouvernements français successifs ont accumulé 1.700 milliards d’euros de dettes, une dette financée... par le marché !La finance est-elle responsable du fait que la Grèce ait institutionnalisé la corruption et la fraude fiscale ? La finance est-elle responsable de la faillite du modèle social à la française qui repose sur l’endettement de l’Etat ?

      Je cite souvent le sketch de Fernand Raynaud. "Moi j’aime pas les étrangers... Ils mangent le pain des Français." L’étranger est parti. Le problème c’est... que c’était le boulanger. François Hollande et les élites politiquement correctes nous jouent une adaptation moderne de ce sketch : "moi j’aime pas les financiers... Ils volent l’argent des Français." Les financiers qui sont encore en France vont partir... Mais qui va financer la dette française ? Qui financera les entreprises ? Qui financera l’économie ?... L’Etat ? En prenant l’argent des riches ?

      "Moi j’aime pas les riches... Ils volent l’argent des pauvres." Les riches qui sont encore en France vont partir ou vont se mettre aux RTT, travailler du mardi au jeudi. Mais qui créera des PME ou des entreprises de taille intermédiaire qui sont les seules à créer des emplois ? L’Etat ?... Tout cela est affligeant.

      A l’heure où l’Allemagne prône le consensus social, tous les camps politiques en France prônent le clivage. Et la diabolisation. Salauds de patrons, même s’ils ont cinq employés et ne font pas partie du CAC 40, salauds de riches, même si l’on gagne 4.000 euros par mois, salauds de financiers, même quand on ne fait que financer l’économie.

      Nous revoilà en 1981, voire en 1789. Il faut dire que le dernier gouvernement a donné une image caricaturale de l’entreprise, de la réussite et de l’argent. Ce n’est donc que justice. Égalité, égalité, égalité. Tout cela rimera avec médiocrité. Dans un monde tiré vers le haut, nous avons choisi de niveler par le bas.

      30.01 à 16h56 - Répondre - Alerter
  • Arrêtez d’insulter ce Valentini, voyons ! Ce n’est qu’1 sbire entre autres, et de +, il soulève 1 questionnement important : dettes ou pas. J’en pose 1 autre : Conscience ou pas ?
    Même dans l’enseignement, les cours sur la technologie reste principalement basée sur la stratégie commerciale. Et en histoire/géo, les neurones deviennent saturés de dates et d’autres chiffres, sans arriver à l’essentiel : analyses et mémoires sur les réflexions/actions des humanoïdes terrestres. La "réussite sociale" ne passe que par l’entubage d’autrui...Et ça ne date pas d’hier...1 problème d’évolution mentale, qu’on cache derrière la sophistication des apparats...ou gadgets, pour causer moooooderne ?!

    27.01 à 16h18 - Répondre - Alerter
  • petit valitini
    c’est des gens de ton espèce qui font le terreau de l’extrême doite

    27.01 à 07h36 - Répondre - Alerter
  • Les traders ne sont surement pas les plus à plaindre ...

    26.01 à 21h45 - Répondre - Alerter
  • La vraie crise actuelle est dans les têtes. Le problème des pays occidentaux réside dans la mentalité d’une bonne partie de ses citoyens, et ses conséquences dans les domaines économiques et sociaux.

    Prenons l’exemple de la France pour illustrer ce propos : comment trouver ne serait-ce que le début d’une explication au fait que les citoyens d’un des pays les plus riches du monde en PIB/habitant (encore, mais de moins en moins), du pays ayant certainement le meilleur système de protection sociale (en prenant les chiffres dans leur ensemble, pas au cas par cas), d’un pays très épargné par les catastrophes naturelles, d’un pays où la vie est une des meilleures du monde en qualité...soient ceux qui sont systématiquement les plus résignés et les plus pessimistes quant à l’avenir ? Encore dans une étude publiée récemment, nous étions les PLUS PESSIMISTES DU MONDE. Suivent de près d’autres pays européens, alors que les plus optimistes du monde sont le Nigéria, le Vietnam et le Ghana. Cherchez l’erreur !!

    Le réponse est dans la perversion des mentalités, et les deux mamelles de cette perversion sont la dégénérescence de la finance et l’assistanat généralisé. Ces deux mamelles s’auto-alimentent dans le débat politique, et la spirale aboutit à une diabolisation systématique et stérile des "méchants d’en face".

    En effet, en règle générale la droite dénonce "les millions d’assistés qui ne foutent rien" mais sans tenir compte des vrais travailleurs et des vrais pauvres. De son côté, la gauche dénonce "la finance scandaleuse", et par facilité populiste "les enfoirés de patron esclavagistes et cupides", mais sans tenir compte des millions de gens qui pratiquent effectivement la fraude sociale (y compris et surtout la fraude sociale légale), ni des milliers de patrons de PME qui sont les principaux bailleurs de fonds du modèle social tout en ayant des revenus très modestes.

    En résumé, le raisonnement politique est totalement sclérosé, et avec lui les mentalités des citoyens.

    Notre trader défend son secteur, et il a raison de le faire, mais il est facile de constater qu’il ne répond pas aux questions de fond concernant les ravages de la finance. Que la finance fasse 80 milliards de PIB...et alors ? Combien pour le trafic d’armes ? Et légalisons aussi le marché des drogues dures, ça fera du PIB ! Quant à commenter les propositions de François Hollande, c’est un jeu d’enfant, puisque ces propositions sont misérables face à l’ampleur du problème.

    Le chef d’entreprise de sensibilité à gauche que je suis attend 2 choses du candidat du PS : d’abord qu’il prenne conscience du scandale absolu de la dégénérescence de la finance (disons que c’est fait, pour aller vite) mais qu’il propose d’aller à la guerre avec des armes de taille à lutter contre l’ennemi, ce qui est loin d’être le cas. (Sarkozy s’est misérablement écrasé face au système financier lors de la crise des subprimes, alors que c’était une occasion rêvée pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Je ne pense pas un instant que Hollande aurait fait mieux.) Et ensuite, qu’il acte le 2ème phénomène de dégénérescence généralisée qui mine et ruine le pays, à savoir l’assistanat. On en est loin, bien sûr, puisque le simple fait de prononcer ce mot provoque en France une quasi-révolution sociale.

    J’attends de M. Hollande qu’il ait l’intelligence d’analyser les 2 problèmes majeurs de ce pays et le courage de mettre en oeuvre des solutions radicales à la hauteur de ces problèmes : il n’a ni l’une, ni l’autre.

    25.01 à 19h13 - Répondre - Alerter
  • Réjouissante, la façon dont M. Valatini réagit aux commentaires. Comme s’il tenait absolument à démontrer qu’il appartient bien à cette « Nouvelle aristocratie arrogante et cupide » L’argent, comme finalité du pouvoir et dieu universel, c’est vieux comme le monde. La spéculation (y inclus sur les produits alimentaires) ne date pas d’hier mais ce qui a installé cette génération-là de financiopathes, c’est un triple phénomène datant du milieu des années 80 : d’abord la dérèglementation massive obtenue par les ultra-libéraux qui coachaient Reagan et Thatcher, ensuite la complicité (peut-être involontaire, mais de toute façon coupable) des socio-démocrates, enfin l’arrivée du formidable outil informatique. Tout cela a mené à une situation qui aurait scandalisé un capitaliste américain bon teint des années 60. L’avantage du scandale actuel, c’est que la révolution mondialisée indispensable demandera peu de moyens et fera peu de victimes. Il suffira de neutraliser simultanément une quarantaine de salles de marchés et vingt mille individus. On verra ensuite comment les rééduquer ou les éliminer. Le choix dépendra de notre calcul de retour sur investissement. L’éducation, ça coûte cher, n’est-ce pas ?

    25.01 à 16h42 - Répondre - Alerter
  • Vous n’êtes rien monsieur valatini, juste un parasite initié qui fait des délits sur sa propre espèce.Le gui pousse sur le peuplier et quand il est trop puissant, l’arbre meurt et le gui avec.Votre vision est par essence court termiste, vous ne véhiculez ni éthique ni amour ni vérité ni responsabilité ni humanité juste le néant.Comment dans ces conditions croyez vous éclairez le monde, vous faites partie des forces obscures.Le fait que vous en viviez bien me fait horreur, vous êtes le désespoir des peuples, il faut que vous le sachiez quand même !

    25.01 à 14h45 - Répondre - Alerter
  • A l’origine, l’argent servait de monnaie d’échanges, après les coquillages et autres perles sels/épices/minéraux/métaux...etc...Les banques furent créés pour gérer les transactions et les épargnes/bénéfices...Tout ce système fut adopté dans la Monde, car ce fut 1 service public pour simplifier les commerces inter-nations, après ceux entre les ethnies/tribus...
    Tenant compte du rôle devenu indispensable de la Bourse, les "bonnes intentions" se transforment en perversions sociales, via les investissements dans le tout jetable en Occident, et la corruption des nations dotées des ressources naturelles, destinées aux multiples consommations et gaspillages induites par une pseudo modernité...
    D’où l’intérêt des intrigues pour "forcer" (argument de taille : le bakchich dont sont friands les détenteurs du pouvoir de gouvernance, religieuse et autre...).
    Lorsque je constate qu’aujourd’hui, la France (et d’autres) refuse ses dettes...je réalise que les élu(e)s et leurs électorats respectifs, oublient que le taux d’obésité, celui des enfouissements et incinérations de leurs déchets, et autres aberrations de consommations.., continuent sur le sang et la sueur d’autres contrées !
    Et l’on souhaite des audits ou autres hypocrisies, pour échapper à ses responsabilités et culpabilités ! Je ne pense pas que la planète continuera à accepter d’alimenter autant d’ingrate arrogance ! Quitte à ne plus être considérée comme Mère originelle, Elle ne demeure pas moins son Capital de base d’existence !
    Alors votre notion d’économie, c’est le dernier poisson d’avril, avant mai 2012 ?!

    25.01 à 14h21 - Répondre - Alerter
  • N’est-ce pas une des choses les plus atroces de la nature humaine qu’une personne visiblement dotée d’un esprit brillant puisse faire, en toute bonne foi, un argumentaire à la fois pathétique et (en apparence) cohérent sur un agissement aussi indéfendable que la spéculation ? C’est ainsi qu’au final tout est justifiable en ce bas monde.

    Rappel : la spéculation ne crée rien. Un titre ou un bien étant toujours en possession de quelqu’un, si l’un empoche une plus-value, c’est que l’autre supporte une moins-value.
    Au mieux, s’il y a valeur ajoutée quelque part, l’art du spéculateur est de s’accaparer cette valeur ajoutée. Pas plus, désolé.
    Tant que vous "jouez" sur des actions en bourse, vous ne faites que plumer des gens qui jouent comme vous, et qui peuvent se le permettre : s’ils ont des économies, c’est qu’ils ont de quoi vivre.
    Mais si vous spéculez sur des denrées alimentaires, directement ou par le biais de titres dédiés à cela, triste nouveauté des marchés financiers, avez vous réalisé, Mr Valatini, que vous contribuez à un système cannibale ?

    25.01 à 11h10 - Répondre - Alerter
  • Bel exercice de confusion qui assimile le monde de la finance à l’activité de banque de crédit En même temps cela prouve la faiblesse de la défense.
    La spéculation set un jeu à somme nulle. La spéculation n’a d’intérêt que si les spéculateurs privatisent les profits et socialisent les pertes, dixit P Krugman.

    24.01 à 16h23 - Répondre - Alerter
    • Bonjour je ne crois pas avoir mélangé banque d’affaire et de detail puisque je mentionne mon accord avec la proposition de F.Hollande sur la separation de ces activités...AUriez vous fait une confusion ? Je n’ose y croire.

      25.01 à 04h40 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    D’un clic, d’un appel :
    Combien d’êtres humains exploités, expoliés et tués ?
    Combien de dégats environnementaux ?
    Combien de deséquilibres économiques, sociaux et politiques créés ?
    On appelle cela du crime organisé et légalisé. Mais cela ne peut être réalisé que parce que la très grande majorité donne sa bénédiction au dieu argent.
    Le marché chasseur le demande et il faut bien que le pauvre trader y pourvoie
    Silence, on tue...

    24.01 à 13h31 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,
      Vous posez d’innombrables questions auxquelles vous n’avez pas les réponses. Ce n’est donc pas d’arguments dont vous avez besoin mais de soutien. Je vous conseille de continuer a lire de l’economie c’est par la connaissance que viendra la delivrance

      25.01 à 04h43 - Répondre - Alerter
  • effectivement les Français sont des ignorants dans le domaine de l’économie et de la finance, c’est d’ailleurs voulu, moins on en sait mieux on est manipulé.Toujours est il que les banques censées financer l’économie des pays, se sont érigées en super parasite des peuples avec la bénédiction de ses dirigeants.Les dégâts sont tellement important qu’elles auront forcément un jour des comptes à rendre.

    24.01 à 09h39 - Répondre - Alerter
    • Interessant commentaire qui me laisse penser que l’incompetence en economie et finance de la part des dirigeants politiques est dangereux au point de devenir criminel. Cela montre les limites de l’exercice. Est ce qu’un homme politique est un bon gestionnaire de pays... les competences demandées ne sont pas les meme.
      salutations
      Eric

      25.01 à 04h45 - Répondre - Alerter
      • "Pour Aristote, souvenez-vous, un citoyen, c’est celui qui est capable de gouverner et d’être gouverné. Tout le monde est capable de gouverner, donc on tire au sort. La politique n’est pas une affaire de spécialiste. Il n’y a pas de science de la politique. Il y a une opinion, la doxa des Grecs, il n’y a pas d’épistémè.

        L’idée selon laquelle il n’y a pas de spécialiste de la politique et que les opinions se valent est la seule justification raisonnable du principe majoritaire. Donc, chez les Grecs, le peuple décide et les magistrats sont tirés au sort ou désignés par rotation. Pour les activités spécialisées - construction des chantiers navals, des temples, conduite de la guerre -, il faut des spécialistes. Ceux-là, on les élit. C’est cela, l’élection. Election veut dire « choix des meilleurs ». Là intervient l’éducation du peuple. On fait une première élection, on se trompe, on constate que, par exemple, Périclès est un déplorable stratège, eh bien on ne le réélit pas ou on le révoque.

        Mais il faut que la doxa soit cultivée. Et comment une doxa concernant le gouvernement peut-elle être cultivée ? En gouvernant. Donc la démocratie - c’est important - est une affaire d’éducation des citoyens, ce qui n’existe pas du tout aujourd’hui.

        Récemment, un magazine a publié une statistique indiquant que 60 % des députés, en France, avouent ne rien comprendre à l’économie. Des députés qui décident tout le temps ! En vérité, ces députés, comme les ministres, sont asservis à leurs techniciens. Ils ont leurs experts, mais ils ont aussi des préjugés ou des préférences. Si vous suivez de près le fonctionnement d’un gouvernement, d’une grande bureaucratie, vous voyez que ceux qui dirigent se fient aux experts, mais choisissent parmi eux ceux qui partagent leurs opinions. C’est un jeu complètement stupide et c’est ainsi que nous sommes gouvernés."

        Les institutions actuelles repoussent, éloignent, dissuadent les gens de participer aux affaires. Alors que la meilleure éducation en politique, c’est la participation active, ce qui implique une transformation des institutions qui permette et incite à cette participation.

        L’éducation devrait être beaucoup plus axée vers la chose commune. Il faudrait comprendre les mécanismes de l’économie, de la société, de la politique, etc. Les enfants s’ennuient en apprenant l’histoire alors que c’est passionnant. Il faudrait enseigner une véritable anatomie de la société contemporaine, comment elle est, comment elle fonctionne. Apprendre à se défendre des croyances, des idéologies."

        Extrait de l’entretien de Cornelius Castoriadis avec Daniel Mermet dans l’émission Là-bas si j’y suis, 25 novembre 1996

        25.01 à 08h46 - Répondre - Alerter
  • J’oubliai de préciser que l’ère des économistes tels que Milton Friedman, qui a conduit à la privatisation massive des services publics et au contrôle des pantins politiques mis en place aux USA et du reste du Monde, touche à sa FIN ! La chute sera + dure pour les sans scrupule, que pour les pauvres qui, finalement, sont + rôdés pour résister...

    24.01 à 09h36 - Répondre - Alerter
    • Citer Friedman me touche enormement. Je vous en remercie.
      En revanche si vous parlez des sans scrupules pour les riches comparé aux pauvres... c’est un peu mechant de dire cela...dans ce cas il faut definir riche et pauvre.
      Si vous parlez des sans scrupules comme des banquiers, vous prenez un raccourci que je ne saurais suivre (peur que vous vous y perdiez)
      Salutations,
      Eric

      25.01 à 04h49 - Répondre - Alerter
  • Pas étonnant d’1 trader qui prolifère en Asie, où la main d’oeuvre est surexploitée, dès le + jeune âge. Entre la luxure grâce aux spéculations, ou le suicide pour cause de faillite, qu’avez vous comme alternative pour mériter votre dignité et votre humanité ?

    24.01 à 09h29 - Répondre - Alerter
  • Le monde de la finance est cynique et vous le savez très bien, spéculer sur les matières premières alimentaires est criminel et vous le savez aussi,la finance a plus de pouvoir que les politiques, alors ayez au moins la décence d’assumer vos responsabilités dans les crises gravissimes que vous avez provoquées par cupidité et soif de gains peu honorables.

    Encore une chose, il suffit à chacun de voir combien les banques ont pris d’intérêts et frais scandaleusement élevés à tous ceux qui ont perdu leur travail "grâce" à vôtre gestion désastreuse pour mesurer votre irresponsabilité et le peu de solidarité qui animent votre profession.

    Non monsieur Valatini, ce n’est pas celui qui dénonce qui doit avoir honte mais bien l’auteur des faits incriminé.

    24.01 à 08h15 - Répondre - Alerter
  • Ben voyons la gentille finance aveugle (ni bonne ni mauvaise, "je suis juste faite comme cela") qui se moque des conséquences, des vies ruinées, des emplois perdus, des entreprises pressurées, et qui pense que les valeurs, règles et lois humaines ne sont pas pour elle.

    23.01 à 12h39 - Répondre - Alerter
    • les petites gens comprendrons le probleme ou les problemes souleves par monsieur hollande a propos des traders lorsque ceux ci seront obliges de vivre avec 456 euros par mois en etant chomeurs ou avec 1300 e en etant trvailleurs pauvres et ceci pendant plus longtemps que 1 annee

      23.01 à 16h13 - Répondre - Alerter
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