La viande n’a plus la cote

Adieu veau, vache, cochon, la chasse au steak a sonné. Le coup est parti le 31 janvier d’une toute nouvelle "journée mondiale pour l’abolition de la viande. Au programme, des rassemblements en France, en Italie et en Suisse, à l’instigation de collectifs animalistes [1] pour "l’égalité et la libération animale". Radicaux, ils réclament l’abolition de la viande dans l’assiette, comme Victor Schoelcher l’esclavage, pour en finir avec la souffrance animale : « Six millions d’êtres sensibles sont tués dans le monde chaque heure ».

Viande rouge, pas verte

En Australie ou au Royaume Uni, bavettes, hamburgers et blanquettes ne sont pas non plus très en cour. Une association de santé publique australienne recommande à la population de consommer moins de viande rouge et de produits laitiers "pour sa santé et pour l’environnement". Quand on sait que le méthane dégagé par les rots des vaches représenterait 3% des gaz à effet de serre, moins de viande, c’est automatiquement moins de CO2 pour la planète.

Chez les "Rosbifs", le service de santé national (NHS) préconise également de réduire la consommation de viande dans les hôpitaux. Les raisons sont les mêmes que chez les Aussies.

Et comme si l’inventaire n’était pas complet,Cincinnati (Ohio), autrefois surnommée "Porkopolis", a rejoint le bal. Parmi les mesures d’un plan d’action climat, figure un régime végétarien, avec à la clé, un jour sans viande dans les écoles. Lot de consolation pour les gourmets ? Peut-être la fameuse fausse viande, ou encore cebuzz de la PETA, organisme de défense des animaux, autour des présupposées performances sexuelles des végétariens.