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27-03-2011

La catastrophe au Japon secoue la blogosphère

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La catastrophe au Japon secoue la blogosphère
(Illustration : flickr​.com/​w​i​l​l​i​a​n​s​a​n​fer)
 
Sur les blogs comme sur le reste du web, depuis une bonne semaine, tout le monde a les yeux rivés sur le Japon.
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Difficile de penser à autre chose ces derniers jours. Les événements qui se sont acharnés sur le Japon ont mobilisé l’attention mondiale. Sur les blogs comme dans le reste des médias, chacun a ressenti le besoin d’exprimer son soutien, sa tristesse, sa colère ou son opinion sur le nucléaire.

Des signes de soutiens

Après le séisme et le tsunami ravageur qui a englouti plusieurs villes japonaises, une question vient à l’esprit : comment aider les japonais ? Du côté anglo-saxon, Mother Nature Networks ou Mashable donnent un ensemble de liens pour envoyer un don aux organisations qui ont indiqué être en mesure d’agir pour aider le Japon.

En France, des blogs tels Com non profit ou Ecolo-Info relaient les images de solidarité réalisées par des artistes ou des agences de communication.

Jean-No pour sa part, sur le dernier des blogs, s’interroge justement sur les images :

« Ce qui me fascine en voyant défiler les tristes images du Japon dévasté par une catastrophe naturelle et menacé par un accident nucléaire, c’est à quel point elles me semblent familières. Malgré leur envergure exceptionnelle et leur brutalité, ces évènements, j’y avais déjà assisté, et les japonais, plus encore que moi, tant les fictions qu’ils consomment regorgent de catastrophes de ce genre.  »

De la pédagogie

La menace nucléaire a incité plusieurs blogueurs à choisir un angle pédagogique pour expliquer les risques. Audrey détaille sur son blog, Eco(lo), la méthodologie de classement des accidents nucléaires.

Sur le Web Pédagogique, les profs s’interrogent : une centrale nucléaire peut-elle exploser comme une bombe atomique ?

Dans un autre style, c’est un dessin animé de l’artiste Kazuhiko Hachiya qui a été largement repris sur la toile : on y voit Nuclear Boy (qui représente la centrale Fukushima) souffrir d’un mal de ventre. Dans l’impossibilité de se rentre aux toilettes au risque d’intoxiquer ses voisins, une équipe de médecins essaye de le soigner en lui jetant de l’eau de mer et en lui mettant des couches. Utile pour expliquer aux petits Japonais ce qu’il se passe dans leur pays.

Enfin, comme pour prendre du recul, c’est avec un humour noir que l’on peut lire sur Boumbox le manuel de survie 2.0 en cas de catastrophe nucléaire :

« Bien sûr, on sait tous quoi faire en cas de catastrophe nucléaire grâce aux grandes campagnes de prévention sur le sujet financée par Areva, qui fait tout pour que nous soyons bien conscients des dangers. Donc quand l’alerte nucléaire retentira, nous saurons qu’il faut fermer les yeux et chanter « funkytown » en pensant très fort à ce que nous serions sans le nucléaire : une population de paysans-esclaves à la merci de seigneurs barbares qui régneraient grâce à leur maîtrise de l’énergie éolienne et leurs chars à voile meurtriers... »

Du débat : ce qui devait arriver... Areva ?

Comme beaucoup, Isabelle, de Smile and Save the Planet, ne rigole plus du tout lorsqu’elle en appelle à en finir avec le nucléaire :

« C’est très facile, maintenant de faire du “je vous avais prévenus”. C’est même limite ridicule, hein. Et je sais bien que tout le monde est persuadé d’avoir raison (...) notre impuissance face aux forces de la nature est bien réelle. En revanche, en tant que consommateurs capitalistes et fiers de l’être, nous sommes SUPER PUISSANTS. Comme tout le monde, je pense que j’ai plus raison que les autres. Sauf que là, le risque est énorme. No more Nuke. Please. »

Le débat sur le nucléaire s’est enflammé comme jamais sur la toile, entre ceux qui s’attachent à montrer qu’il est possible de se passer de cette technologie, et ceux qui fustigent les écologistes...

Ecowizz nous explique posément comment l’Autriche a réussi à sortir du nucléaire et aller vers l’indépendance énergétique.

Sur Ecolosphère, Stéphen Kerchove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, revient pour sa part sur les éternelles caricatures opposants pro et anti-nucléaires. Une caricature réinterprétée avec humour par le dessinateur Martin Vidberg, sur le blog de l’actu en patates :

Mais le plus important, semble-t-il, serait de prendre de la hauteur et de considérer la question d’un point de vue philosophique : peu importe que l’on soit pro ou anti-nucléaire, l’essentiel est d’éviter les approches froides et inhumaines du sujet. Or en la matière cette semaine, c’est Jean-Marc Jancovici qui a remporté la palme d’or : présenté sur France 2 comme un expert neutre du nucléaire, l’ingénieur [s’est fait épinglé avec brio par Baptiste (également ingénieur), sur le blog des éco-sapiens. Forcément, quand on inonde les journalistes d’une tribune dont le raisonnement fait froid dans le dos (Fukushima=Tchernobyl ?), le lecteur est en position de s’interroger : si Fukushima n’est pas pire que Tchernobyl, est-ce une catastrophe « acceptable » pour autant ? Mais dans ce cas, si Fukushima s’avère pire que Tchernobyl, Tchernobyl deviendra-t-elle « acceptable » à son tour ?

Alors que le Japon continue de compter des morts et que les effets de la radioactivité commencent à se faire sentir, il serait de bon ton d’arrêter de mettre les risques et les catastrophes en équation Messieurs les experts...

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