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Faut-il un revenu d’existence garanti pour tous ?

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Faut-il un revenu d'existence garanti pour tous ?
(Crédit photo Images_of_money - flickr)
 
Assurer à tous une rente mensuelle, tout au long de la vie et avec très peu de conditions. Une utopie ? Non, répondent plusieurs candidats à la présidentielle, et peut-être même Nicolas Sarkozy. Et vous, qu'en pensez-vous ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Chaque semaine, Terra eco sollicite et questionne ses lecteurs et ses contributeurs sur l’un des grands enjeux de la campagne présidentielle. Après des débats sur Fessenheim et les chômeurs, troisième volet de la série avec le revenu d’existence garanti pour tous.

Nous sommes le 1er janvier 2013. Pour la première fois, votre « allocation universelle » vient de vous être versée. Soit 500 euros que vous touchez en plus de votre salaire, et que pouvez dépenser ou conserver comme vous le souhaitez. Vous n’êtes pas un privilégié : votre tante Roberte, votre petit frère Julien, encore étudiant, ou encore votre grand-père Maurice à la retraite l’ont tous reçu. Avant de vous pincer, lisez ce qui va suivre. L’idée d’une telle allocation universelle, appelée aussi revenu de base, revenu citoyen ou revenu de vie, fait son petit bonhomme de chemin dans la campagne.

Petit retour historique d’abord. La démarche du revenu de base est défendue depuis au moins trente ans à la fois par des membres de l’extrême gauche et par des théoriciens libéraux ou libertaires. Concrètement, tous souhaitent que ce revenu soit versé à chaque citoyen comme minimum vital, ce qui lui laisse le choix d’occuper sa vie comme bon lui semble. Il est versé à tous et donc aussi aux plus riches, pour être totalement égalitaire. Mais comment financer un tel système ? Les défenseurs de l’idée rappellent que l’instauration de ce revenu garanti permettrait de supprimer ou de réduire de nombreuses prestations aujourd’hui versées, comme les aides au logement ou les retraites. Ne resterait à financer que le surplus. Les uns préfèrent une augmentation de la TVA, d’autres des cotisations sociales, d’autres encore de l’impôt sur le revenu. Mais tous assurent que le projet est viable.

Longtemps restée confidentielle, la mesure a gagné l’intérêt de l’opinion publique allemande grâce à la diffusion d’un film, Le revenu de base – Une impulsion culturelle, ( Grundeinkommen – Ein Kulturimpuls) en 2009, à voir ci-dessous.

Les défenseurs de ce revenu de vie s’appuient également sur des expérimentations réussies, comme une initiative locale en Namibie où le taux de pauvreté a baissé, où la consommation a augmenté mais surtout où ce revenu n’a pas favorisé l’oisiveté : « Une femme s’est mise à confectionner des petits pains ; une autre achète désormais du tissu et coud des vêtements ; un homme fabrique des briques. On a vu tout d’un coup une série d’activités économiques apparaître dans ce petit village. Cela montre clairement que le revenu minimum ne rend pas paresseux mais ouvre des perspectives » , indiquait le chercheur Herbert Jauch au quotidien allemand Frankfurter Rundschau en 2010.

Pour plus de précisions, lire notre décryptage sur le sujet par ici.

- POUR : Villepin, Boutin, Joly

Des arguments qui ont convaincu deux des candidats à la présidentielle : Dominique de Villepin (République solidaire) et Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate). Avec deux projets distincts.

C’est Christine Boutin qui a lancé la première cette idée en 2003, renouvelée pour cette campagne. La présidente du Parti chrétien-démocrate, qui vient de retirer sa candidature pour se rallier au futur candidat Nicolas Sarkozy, a d’ailleurs assuré que ce dernier lui donnerait la direction d’une mission sur le revenu de base s’il est élu. Cette idée rejoint de près les études de l’universitaire Marc de Basquiat qui a réalisé une thèse sur le sujet et assure qu’une telle allocation serait totalement financable. Le détail de ses calculs est disponible par ici.

Dominique de Villepin a lui lancé son idée de « revenu citoyen », en février 2011. Sur le plateau du journal télévisé de France 2, il évoque « un revenu citoyen de 850 euros qui sera proposé à tout ceux qui vivent dans la difficulté ». Petite précision, Villepin ne vise, lui, pas les moins de 18 ans, ni les plus aisés. Les aides serait dégressives jusqu’à 1 500 euros, comme indiqué ici. Une idée qui serait financée via une hausse de la TVA et un doublement de l’impôt sur les revenus des plus aisés. Le candidat est depuis revenu sur son idée, estimant qu’elle n’était plus viable avec la crise, et souhaite désormais un montant de 500 euros.

Eva Joly (Europe Ecologie - Les Verts) ne s’est pas prononcée tel quel pour un revenu de base, mais propose de garantir « un revenu décent » en augmentant de 50% les minima sociaux et en créant une allocation minimum pour les jeunes. Son programme prévoit également « à terme » « l’instauration d’un Revenu universel, inconditionnel, individuel », qui ferait « rapidement l’objet d’une expérimentation systématique par l’État en lien avec des collectivités territoriales volontaire ».

- Ne se prononcent pas : Sarkozy, Hollande, Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ne s’est jamais prononcé pour cette mesure. Mais Corinne Morel Darleux, secrétaire national du Parti de Gauche défend vivement cette idée.

Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) : Lorsque Dominique de Villepin a proposé son revenu citoyen, Nicolas Sarkozy l’a moqué devant les députés UMP à l’Elysée : « Quand un responsable propose un revenu citoyen coûtant 30 milliards (...), il s’est décrédibilisé ». Ce qui lui avait valu une réponse acerbe de l’intéressé. Mais, six mois plus tard, le ralliement de Christine Boutin pourrait – peut-être – changer la donne.

François Hollande (Parti socialiste) : A notre connaissance, le candidat socialiste n’a jamais abordé la question, mais s’est refusé à l’idée d’une « allocation d’autonomie » pour les jeunes.

- CONTRE : Bayrou

Interrogé via Twitter sur la question, François Bayrou (Modem) a répondu « j’ai peur des fausses promesses ». Ce qu’il a confirmé à des étudiants de Sciences-Po Paris en mai dernier : « Faire croire que l’Etat a le pouvoir de donner 850 euros par mois à tout le monde, c’est une illusion, un mensonge. Villepin dit que ça représente 30 milliards. Moi, je considère que ça coûterait au moins 50 milliards par an. Donc on double l’impôt sur le revenu des Français. Je réfute ce genre de facilités. »

Et vous ? Etes-vous favorable à cette idée de revenu inconditionnel garanti ? Le débat est lancé au bas de cet article.

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  • Au coût des salaires des membres d’1 gouvernant juste apte à dilapider le budget national, ne croyez vous pas que cela permettrait la diffusion de solutions autres qu’en restant dépendant du système monnétaire actuel ? Les efforts tout de suite, pour du long terme, plutôt qu’encore réclamer + de billets pour alimenter les illusions d’autonomie...C’est trop pour les neurones d’humanoïdes formaté(e)s ?!

    19.03 à 11h50 - Répondre - Alerter
  • le Front national est ignoré dans cet article et ceci est dramatique sachant que tous les candidats cités plus hauts sont des mondialistes soumis aux banques qui ne pourront pas financer ce projet car l’Europe leur interdira.

    23.02 à 19h39 - Répondre - Alerter
  • OUI LIBERTE EGALITE FRATERNITE

    20.02 à 21h41 - Répondre - Alerter
  • Mon programme "du bonheur de vivre pour tous !" comme candidat aux dernières sénatoriales de 2011 comprenait ce volet indispensable du revenu de vie.
    Voir à : http://pierre.souchier.free.fr/revo... et http://pierre.souchier.free.fr/revo...

    19.02 à 18h56 - Répondre - Alerter
  • 1000 fois oui !
    Je cherche le candidat qui aura le courage de lancer cette formidable idée qui résoudrait tant de problèmes... Mais pour l’instant, je n’en trouve aucun(e).
    Pourtant, voilà un moyen simple et novateur de rendre l’égalité qui manque tant dans notre société ; et de renforcer la liberté pour que chacun puisse vivre comme il le souhaite...
    Bruno

    19.02 à 18h14 - Répondre - Alerter
  • Indispensable si la notion de solidarité a un sens.

    Contributions récentes au débat (étrangement absentes de la thèse de Marc de Basquiat) :
    -" ne pas perdre sa vie à la gagner, pour un revenu de citoyenneté" Baptiste Mylondo 2008
    éd Homnisphéres
    - "Un revenu pour tous" Baptiste Mylondo 2010 éditions UTOPIA

    Le revenu de citoyenneté est un thème important des réflexions du Mouvement Utopia
    http://www.mouvementutopia.org et http://www.editions-utopia.org

    19.02 à 14h33 - Répondre - Alerter
  • Je suis à 100% pour le revenu inconditionnel de base, j’ai juste une crainte, que cela fasse flamber les prix, du logement par exemple et dans tous les domaines où les prix sont soumis à la loi de l’offre et de la demande. Les plus pauvres, ceux qui ne toucheraient que le revenu inconditionnel de base, resteraient toujours dans les plus grandes difficultés pour assurer leur survie, se loger, se nourrir etc. Mais j’imagine que ce serait toujours mieux que ce que nous connaissons actuellement.
    Et puis 500 euros comme revenu minimum de base seraient bien insuffisants, il faut un montant qui permette de vivre décemment et là on en est loin !

    19.02 à 13h39 - Répondre - Alerter
  • Quel leurre ! les familles les plus en difficultés bénéficiant d’aides multiples continuent à être en difficulté et même , avec les aides à la natalité ,se font piéger et leurs enfants avec dans des spirales infernales de misère ! plutôt que d’octroyer une allocation de vie qui nous fait entrer dans une société d’infantilisation indigne, dans un nouvel esclavage même, que les gouvernements trouvent le moyen de donner un travail à tout le monde, ce qui vu la folie économique ambiante et la sur-natalité va être difficile !On ne peut pas être libre et digne si on dépend toute sa vie d’une allocation !

    18.02 à 13h43 - Répondre - Alerter
  • absolument contre !!!

    18.02 à 09h08 - Répondre - Alerter
  • Je suis de plus en plus convaincue que c’est une piste intéressante à explorer. La crainte du lendemain freine la créativité et l’initiative des gens qui sont conditionnés par un discours négatifs sur notre économie. J’ai moi-même quitté un emploi pour créer mon entreprise en pleine crise des subprimes devant l’incrédulité de certaines personnes de mon entourage. Résultat ? Aujourd’hui je suis en train de m’associer car j’ai trop de travail pour moi seule !
    Seulement, j’ai pu me permettre de faire cela uniquement parce que je suis mariée et que mon mari à un salaire correcte. Que dire des personnes qui voudraient se lancer et qui n’osent pas parce qu’elle ne peuvent compter que sur leur propre revenu !
    J’accompagne beaucoup de personnes dans leur projet professionnel et je vous assure que la peur du lendemain est l’un des freins essentiels à la création d’entreprise ou le changement d’emploi !
    Autre chose, en tant qu’ancienne conseillère en insertion, je suis écœurée de ce discours caricatural sur les assistés : ce qu’oublie les chantres de ce discours, c’est qu’il est difficile de se concentrer sur une recherche d’emploi quand on doit trouver chaque jour des solutions pour se nourrir à moindre coût et faire des démarches pour négocier des délais de paiements avec ses créanciers, remplir des dossiers pour avoir des aides...Sans compter sur la honte et le découragement qui paralysent la plupart des gens. Quand on est en mode "survie", il est difficile de se projeter vers l’avenir, on essaye d’assurer le présent. J’ai vu des personnes très travailleuses toute leur vie rentrer dans ce type de fonctionnement lors de ruptures personnelles et professionnelles. Bien sûr, il y a des profiteurs du système mais je les estime pour ma part à 10% maximum (en tout cas si je me réfère au porte-feuilles de RMIstes que j’ai pu suivre), faut-il pour autant condamner les 90% autres pour-cent ?

    18.02 à 05h57 - Répondre - Alerter
  • Le revenu d’existence garanti pour tous est une idée séduisante en théorie, c’est-à-dire dans un monde parfaitement utopique, mais dans les faits c’est une absurdité économique.

    Plutôt que de garantir à tous de disposer des ressources nécessaires pour vivre, que ce soit en travaillant ou non, ce qui devrait être le vrai projet des hommes politiques qui nous gouvernent est de garantir à tous de pouvoir vivre correctement de son travail, quel qu’il soit. En d’autres termes, le véritable objectif est de faire en sorte qu’une personne qui gagne le salaire minimum puisse faire vivre une famille avec, disons, deux enfants.

    J’ai déjà expliqué dans un précédent commentaire le paradoxe de la motivation de s’en sortir souvent inversement proportionnelle avec les compétences et la formation des gens. Le recours à l’assistanat sous forme d’assedics considérées comme un dû et pas comme un filet de protection, d’arrêt maladie scandaleux, et autres calculs d’optimisation des allocations sociales en tout genre, est beaucoup plus présent chez les gens (et particulièrement les jeunes) sans qualification, c’est-à-dire ceux qui peuvent "facilement" trouver du travail (dans mes entreprises, j’ai des postes de travailleurs non-qualifiés en CDI à pourvoir depuis DES ANNEES mais personne n’en veut). On est là en plein dans le paradoxe du soi-disant chômage de masse alors qu’il y a en France des centaines de milliers de postes à pourvoir.

    On voudrait donc donner, qui 500 euros, qui 800 euros, à tout le monde, alors que chez ceux qui n’en ont pas besoin, ça ne sert à rien, et ceux qui en ont besoin, l’assistanat a déjà fait des ravages.

    On en revient au problème de l’écart entre l’argent gagné par le travail, et l’argent gagné "sans rien faire", et à la solution que j’ai humblement tenté de proposer de creuser cet écart.

    D’un côté, il faut AUGMENTER LES SALAIRES. Ca donne aux gens plus de moyens pour vivre, et ça convainc beaucoup de gens de reprendre un travail.

    D’un autre côté, grande responsabilité des gouvernements, il faut que ce montant du smic permettent aux gens de vivre. Et là, on touche à la grande complexité de l’économie et du bon dosage de l’interventionnisme de l’Etat afin de garantir que les 1300 ou plutôt 1400 euros (nets) que devrait être le smic puisse permettre de loger, nourrir et emmener en vacances sa famille.

    Donner 800 euros à tous, et garder les différentes aides par ailleurs aura une conséquence inévitable : l’explosion du taux de chômage, ou plutôt ce qu’on appelle dans ce pays le taux de chômage mais qui est en réalité le taux d’inscrits aux assedics.

    Que ceux qui "se lèvent tôt" pour gagner 1180 euros nets se révoltent contre cette mesure : ils en seront les premières victimes.

    Quant à dire que cette mesure permettrait d’alléger la dette grâce à une inflation maîtrisée, j’espère que c’est une plaisanterie. Il n’y a qu’en France qu’on peut entendre cela, ce pays dont la déchéance est chaque jour accélérée par le montant de sa dette, elle-même créée par des déficits monstrueux à cause des dépenses sociales, mais où l’on ose néanmoins dire que l’Etat n’aide pas assez les citoyens.

    18.02 à 00h51 - Répondre - Alerter
  • Pour vous donner une idée , lisez :"les AFFRANCHIS de L’AN 2000" de Marie-Louise DUBOIN ...

    17.02 à 17h39 - Répondre - Alerter
  • "Les défenseurs de ce revenu de vie s’appuient également sur des expérimentations réussies, comme une initiative locale en Namibie où le taux de pauvreté a baissé, où la consommation a augmenté mais surtout où ce revenu n’a pas favorisé l’oisiveté : « Une femme s’est mise à confectionner des petits pains ; une autre achète désormais du tissu et coud des vêtements ; un homme fabrique des briques. On a vu tout d’un coup une série d’activités économiques apparaître dans ce petit village. Cela montre clairement que le revenu minimum ne rend pas paresseux mais ouvre des perspectives » , indiquait le chercheur Herbert Jauch au quotidien allemand Frankfurter Rundschau en 2010." C’est positif pour des pays comme la Namibie, mais dans 1 pays tel que la France qui croûle sous des sur-consommations en tous genres, à combien estimer le revenu de base ? J’avoue que je préfère un prélèvement drastique sur les grosses fortunes, dont l’écart des revenus croit parallèlement aux multiples spéculations (foncier/immobilier/énergétique/alimentation...etc..)
    Plutôt favoriser la monnaie locale qui correspond mieux aux réalités du terrain et évite toutes accumulations et monopoles des biens. Que pensez d’1 salaire de 2000e/mois qui n’évite pourtant pas de vivre dans 1 camping ?

    17.02 à 10h39 - Répondre - Alerter
  • C’est le sujet du regretté economiste Jacques Marseille .
    L’Argent des Français, Perrin, 2009.

    Mais il faudrait auparavant éviter l’émigration massive à 250 000 par an qui charge la barque France (plus le paquebot !)...

    17.02 à 09h13 - Répondre - Alerter
  • oui idée séduisante , elle permettrait surement de détendre beaucoup de choses dont la situation des plus précaires (surtout lorsqu’on entends des gens dire qu’ils "vivent" avec 200€/mois)à condition que ce revenu minimum ne se transforme pas en le maximum des minima sociaux (qu’il ne serve pas de prétexte à plafonner)
    un ’petit ciment’ égalitaire, pourquoi pas ? cela me semble d’un humanisme de nature à satisfaire de nombreuses humanistes quels que soit leur horizon politique (par exemple de(s) cathos à l’ext gauche ....)

    16.02 à 15h07 - Répondre - Alerter
  • Bien sûr.
    Toutes les personnes ayant au moins une pincée d’humanisme ne peuvent qu’être d’accord. Partant du constat de base que chaque citoyen doit avoir satisfaction sur ses besoins de bases. Une société qui n’est pas fichue de donner ça à ses membres ne peut s’autoriser à afficher une devise comme "liberté, égalité fraternité".
    De quelle liberté dispose-t-on quand on doit mendier pour se nourrir ?
    Quelle égalité, quand les patrons du CAC font progresser leurs revenus de plus de 30% (en 2010 - étude Proxinvest), quand le reste du pays (et leur propres employés - échelle des salaires >300 dans certaines entreprises !) se serrent de plus en plus la ceinture ?
    Quelle fraternité, quand on stigmatise les chomeurs alors qu’on est pas capable de donner un emploi à chacun ?
    Le Revenu Inconditionnel d’Existence permettra à chacum de s’employer à ce qui sera le plus profitable à son entourage. Ce sera la reconnaissance de tous ces emplois indispensables à la société et qui n’ont pas la glorieuse étiquette "travail" parce qu’ils ne contribuent pas directement au PIB. Pourtant, les engagements, familiaux, associatifs, citoyens, solidarités, etc... , qui deviennent alors possibles pour tout un chacun feraient bondir le BIB (Bonheur Intérieur Brut) du pays et redorerait le blason de notre république.

    16.02 à 08h15 - Répondre - Alerter
  • Oui ! le même revenu d’existence garanti que les élus ou hauts fonctionnaires, ministres, conseillers en tous genre...

    Ou comme on me citait dernièrement l’erreur sur le prénom pour l’élection d’un député : la rectification a été faite après les 48h légale donc une retraite de député à vie...

    la parole au peuple...

    16.02 à 08h00 - Répondre - Alerter
  • A votre avis ?

    Bien sûr qu’il le faut.
    - Cela rendrait de la solvabilité aux plus pauvres.
    - Cela lancerait la machine à innovation pour une nouvelle société.
    - Cela nous ferait sortir de ce discours ahurissant sur le chômage qui monte (et qui serait catastrophique) et permettrait que l’on voit l’évidence, le travail devient obsolète (pertes d’emploi en Fce sont dus pour 80% au gain de productivité).
    - Cela nous permettrait de dégonfler la dette par une inflation saine et maitrisée.
    - Seule issue réellement démocratique à ce carrefour où régression démocratique et populisme se mélangent et s’entrecroisent.
    - Je pourrai continuer sur beaucoup beaucoup de ligne mais sinon allez voir http://www.tetedequenelle.fr/ tous les argumentaires y sont biens détaillés.

    Comme le dit stanjourdan c’est pas la solution miracle qui réglera tous les problèmes, mais alors proposez moi mieux !

    15.02 à 14h06 - Répondre - Alerter
  • 100 fois oui.

    Le revenu de base répond à de nombreux problèmes posés par la crise actuelle :
    - besoin de relancer l’économie sans recours à plus de dette ==> besoin d’optimiser les budgets publics
    - résoudre le problème du chômage ==> le revenu de base anéantit la notion même de chômage en dissociant partiellement le revenu du travail. Avec le RDB, plus besoin de travailler tous éviter que l’économie ne s’effondre.
    - besoin d’une meilleure répartition de la valeur ajoutée et des gains de productivité ==> le revenu de base redistribue une part de "capital commun" à tous les citoyens
    - tensions sociales ==> le revenu de base garantit une vie digne pour tous, sans discrimination. Il enrayera les discours populistes sur l’assistanat et remettra chacun à sa juste place de citoyen à part entière dans la société.
    - besoin de créativité et d’innovation ==> le revenu de base, en garantissant un matelas de sécurité à tous, incitera la prise de risque des entrepreneurs français, donnera plus de marge de manoeuvre aux artistes, aux chercheurs indépendants, etc. etc.

    Je veux bien que le revenu de base ne promette pas nécessairement un monde parfait, mais il résout de nombreux problèmes concrets à la fois. Il est temps que les révoltés du monde entier s’emparent de cette idée !

    15.02 à 12h56 - Répondre - Alerter
    • oui assez d’accords avec vous de plus elle limitera l’attitude systématiquement et trop culpabilisatrice, de harcèlement à l’égard entre autre, des chômeurs
      je vs cite "plus besoin de travailler tous éviter que l’économie ne s’effondre" oui, cette impression de "pistolet sur la tempe" indigne du pays se revendiquant être LE Pays des droits de l’homme car c’est cela aussi la France, ce ’patrimoine immatériel’ et pourtant si valorisant (yc à l’exterieur) Chirac l’avait bien et bien mieux compris que SN
      il me semble que ce serait une mesure juste et Sarkosy, se prononcant pour, aurait enfin l’occasion d’être (un peu) un grand homme, ce qu’il ,à mes yeux, n’est toujours pas

      16.02 à 15h53 - Répondre - Alerter
  • Les seules monnaies respectant les droits de l’homme SONT les monnaies à Dividende Universel (Revenu de Base) comme le démontre la Théorie Relative de la Monnaie.

    De sorte que les nations prétendant respecter les Droits de l’Homme et qui n’appliquent pas le Revenu de Base en leur sein, ne sont que la plus pure expression de l’incohérence.

    Et à partir de l’incohérence on peut justifier tout et n’importe quoi, dont l’esclavage lui même (obliger, forcer, son semblable à travailler pour lui, en niant sa liberté, son droit à choisir lui même son mode de vie), soit la pure négation des Droits de l’Homme.

    C’est donc non seulement une conséquence irréfutable du monde de la logique mais c’est aussi dénoncé en Allemagne par Götz Werner.

    La question est donc équivalente à demander à des esclaves s’ils sont pour ou contre l’abolition de l’esclavage.

    C’est offensant.

    15.02 à 11h08 - Répondre - Alerter
  • Bonne idée de relancer le débat à ce sujet !
    Nous l’avions également lancé il y a un an sur Ecoloinfo (je vous invite à lire les commentaires qui cela avait suscité).

    15.02 à 11h00 - Répondre - Alerter
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