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24-05-2006
Mots clés
Environnement
Europe

Bruxelles hisse le pavillon vert

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A l'occasion de la semaine verte 2006, l'Europe pourrait bien troquer les étoiles bleues de son drapeau contre des petites fleurs. Et si la défense de l'environnement commençait à Bruxelles ?
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Faire coup double. En organisant la Semaine verte du 30 mai au 2 juin, la Commission européenne veut défendre la biodiversité et montrer qu’elle sait donner l’exemple. Conséquence : toute contribution au changement climatique sera contrebalancée. Les déplacements des participants ont par exemple été chiffrés à 139 tonnes de CO2 : pas très net pour une semaine verte. La Commission s’est donc muée en "Madame Propre". Soit en achetant des quotas d’émissions de CO2 et en les annulant, soit en versant les sommes équivalentes à des projets luttant contre le changement climatique. Tout cela dans le cadre du Système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQUE). Les Européens peuvent ainsi se targuer d’organiser "la première manifestation neutre sur le plan climatique".

200 directives vertes

Ce n’est pas la première fois que l’Europe fait figure de pionnière sur ce terrain. Tout commence il y a plus de trente ans, avec la directive Oiseaux qui identifie 194 espèces menacées et la création de la direction générale de l’Environnement. Et depuis les années 70, Madame Propre s’est démenée  : plus de 200 directives sur l’environnement, complétées par des outils volontaires comme les éco-labels. En 1992, la directive sur les habitats étend la protection des oiseaux à d’autres d’espèces rares ou menacées, dont "450 animaux et 500 variétés de plantes", détaille Francis Whyte, de la direction générale de l’Environnement.

Ces deux directives constituent la colonne vertébrale de l’armada anti-destruction de l’environnement. Vient s’ajouter, en 1998, une stratégie pour la préservation de la biodiversité. En 1990, la Commission dégaine Natura 2000, un recensement des sites naturels concernés par les directives oiseaux et habitat. Avec ce programme, les Etats membres s’engagent à assurer leur protection. 20 000 sites en font déjà partie pour l’Europe des Quinze - l’équivalent de la surface de l’Allemagne. Tout cela financé par le programme LIFE (instrument financier pour l’environnement). Objectif de ce plan : créer, dans le cadre du travail de l’ONU sur la biodiversité, "un réseau mondial de sites protégés dont Natura 2000 sera le maillon européen".

La valse de Kyoto

Et Madame Propre ne s’arrête pas en si bon chemin. Nom de code : Reach (Registration, Evaluation, and Autorisation of Chemicals). Ce programme, proposé par la Commission en 2003, vise à remplacer les dizaines d’actes législatifs qui existent déjà pour réglementer l’utilisation des matières chimiques (Mini REACH, maxi lobbying). Ce texte a malheureusement été vidé de sa substance sous la pression des industriels. Dernier front de la campagne menée par l’Europe : la prévention des changements climatiques. "L’Union joue un rôle de leader dans ce domaine", se réjouit Francis Whyte. Exemple phare : le protocole de Kyoto. L’idée est née aux Etats-Unis, contre l’avis d’une Europe d’abord réticente. Le 1er janvier 2005, l’Union a pourtant adopté un système de Bourse d’échange de quotas d’émissions, celui-là même qui sera mis à l’honneur lors de la semaine verte. 12 000 usines sont limitées dans leur quota d’émission de CO2 par an, mais peuvent l’échanger ou le revendre entre elles. « C’est un principe d’économie de marché appliqué à l’environnement », résume la direction générale de l’Environnement. L’Europe veut ainsi montrer qu’économie et respect de la nature peuvent faire bon ménage.

Mais l’Union peut aussi sévir. L’environnement représente "38% des recours contre les Etats membres devant la Cour européenne de justice", s’amuse Francis Whyte. Après avertissement, l’affaire peut se solder par des amendes de plusieurs millions d’euros par jour. "Montrer l’exemple" : c’est donc l’obsession de l’UE qui s’affichera résolument aux couleurs du développement durable lors de sa semaine verte. Au delà des discours, l’Europe peut également afficher un bilan tourné vers l’action, même s’il reste imparfait : une enquête montre qu’en 1999, un Américain était responsable de l’émission de 5,58 tonnes de CO2 par an, contre 2,25 dans l’Union. Sur ce terrain, le Vieux Continent a donc quelques longueurs d’avance.


Chiffres

Le SCEQUE a été en 2005 le cadre de plus de 250 millions de transations d’équivalents-CO2 pour une valeur d’environ 5 milliards d’euros.

Le programme LIFE dispose d’un budget de 317 millions d’euros pour 2005-2006.

En 2004, la Commission a établi que le financement de Natura 2000 était de 6 milliards d’euros par an. L’Union a versé entre 50 et 80 milliards d’euros pour aider les dix nouveaux pays membres à atteindre l’acquis communataire en matière d’environnement.

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