Loin derrière les Danois, les Autrichiens ou les Suisses, les Français ne consacrent au bio que 1,5 % de leurs dépenses alimentaires (soit 2,4 milliards d’euros en 2008). Le prix n’est sas doute pas pour rien dans ce résultat. Et notre enquête le confirme : nous sommes allés faire nos courses à quatre reprises la même semaine. Dans une grande surface, nous avons rempli notre Caddie uniquement de produits bio, puis le lendemain, de produits de marques, et enfin, de premier prix. Puis, le quatrième jour, nous avons poursuivi le test en nous rendant dans un magasin spécialisé. Résultat : le prix de ce dernier cabas « boutique bio » est 160,3 % plus élevé que le même rempli de produits premier prix, soit 2,6 fois plus important.
Pour réaliser ce comparatif, nous avons établi une liste de produits de consommation courante que nous avons achetés en supermarché classique pour les catégories 1 à 3 et en magasin bio pour la catégorie 4. Ce relevé de prix de quatre Caddies a servi de point de départ à notre enquête (1).
Mais l’objectif consistait justement à dépasser cette notion de prix économique et de pousser la comparaison sur la dimension environnementale et sociale de nos différents paniers-type. Force est de constater, malheureusement, que les différents acteurs de la chaîne – producteurs, transformateurs, distributeurs – n’ont entre les mains à ce jour que quelques éléments épars sur le prix écologique des produits qu’ils commercialisent. Mais les choses avancent. Des sociétés spécialisées dans l’analyse des cycles de vie (ACV) promettent pour les mois à venir des études complètes sur des produits alimentaires.
(1) Test comparatif réalisé entre le 15 avril et le 6 mai 2009 dans la région nantaise.
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