2008 sera l’année de la patate. L’Organisation des Nations Unies l’a décidé. Si l’Onu met ainsi à l’honneur la pomme de terre, c’est que le tubercule pourrait jouer un rôle clé dans la résolution de grands maux de l’humanité : malnutrition, pauvreté et menaces pour l’environnement en tête de liste. Parce que Super patate est à la fois nourrissante, adaptable à toutes les latitudes, et peu gourmande en eau.
Sécurité alimentaire
Or le nombre de bouches à nourrir dans les prochaines décennies va exploser. En 20 ans, la population mondiale devrait être augmentée de deux milliards d’individus, dont plus de 95% dans les pays en développement où la pression sur la terre et l’eau est déjà très forte. Il faut garantir la sécurité alimentaire de ces populations tout en protégeant les ressources naturelles. Face à ce défi, l’Onu répond patate.Souvent sous-estimée, la pomme de terre pourrait en effet être le légume de la situation. Elle produit davantage de nourriture nutritive sur moins de terres et dans des climats plus rudes que toute autre grande culture (85% de la plante est comestible pour l’homme, contre environ 50% pour les céréales). Riche en glucides et vitamine C, elle est le tubercule à plus haute teneur protéique (2,1% en poids frais). Mme Patate constitue donc la culture vivrière [1] idéale pour les Pays les moins avancés (PMA).
Sa consommation a déjà augmenté dans ces pays, passant de moins de 10 kg par habitant et par an dans les années 60 à 21 kg au début des années 2000. Elle reste cependant largement inférieure à celle des européens (93 kg par an). En encourageant sa culture et sa consommation partout à travers le monde pendant un an, l’Onu espère bien réduire cet écart.
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