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La vivisection sur le gril
lundi, 26 avril 2010
/ Hélène Duvigneau
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A l’occasion de la Journée mondiale des animaux de laboratoire, le collectif International Campaigns dénonce l’augmentation des expérimentations. La France utiliserait ainsi plus de 7 000 animaux chaque jour.
Images-chocs, scandales et polémiques sur son utilité scientifique. Ce week-end, la vivisection était au cœur des débats à l’occasion de la Journée mondiale des animaux de laboratoire. De nombreux blogs, comme celui de Shige Pékin, se font le relais de cette campagne avec des photographies à ne pas mettre sous tous les yeux.
Selon le collectif militant International Campaigns, les expérimentations pratiquées sur les animaux vivants – que l’on appelle communément vivisection – augmenteraient au fil des années. Et ce malgré la règle des 3R – « Réduire le nombre d’animaux utilisés », « Remplacer l’expérimentation sur les animaux par des méthodes substitutives » et « Raffiner l’expérimentation en réduisant au minimum les traumatismes et la douleur » – élaborée en 1959 et fondement de la démarche éthique appliquée à l’expérimentation animale en Europe et en Amérique du Nord
L’efficacité de la vivisection fait pourtant débat, y compris dans le milieu scientifique dans la mesure où les tests sur l’animal ne permettent pas de qualifier les substances médicamenteuses avant d’avoir effectué des essais comparatifs sur l’homme. L’exemple le plus cité est le retentissant raté de la thalidomide, ce médicament vendu aux femmes enceintes dans les années 1950 à l’origine de malformations chez le fœtus, et ce malgré des expérimentations menées sur des rongeurs.
Pour le moment, le projet de révision de la directive européenne 86/609/CEE sur l’encadrement de l’expérimentation animale n’interdit pas la pratique et prévoit toujours de nombreuses exemptions, contrairement à la 1ère version proposée en 2008. L’utilisation de primates pour la recherche fondamentale a été autorisée. Elle exclut la recherche sur les grands singes ou celle susceptible de provoquer une « douleur extrême et prolongée », même si des exceptions existent. Les animaux ne pourront plus être « éliminés » après des recherches causant des « dommages modérés » mais pourront être réutilisés. Tenant compte de la question du bien-être animal, le projet de directive augmente par ailleurs… la taille minimale des cages desdits primates.
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Photo : Janet Stephens