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L’envers du décor des usines nicaraguayennes
jeudi, 18 novembre 2004 / Karen Bastien /

Rédactrice en chef du magazine et des éditions papier de "Terra eco"

Dans les zones franches, les maquilas, filiales de multinationales, constituent un espoir de salaire fixe et donc de meilleures conditions de vie pour de nombreux Nicaraguayens. Elles représenteraient déjà plus du quart de l’offre d’emplois dans le pays. La revue Envío (29 septembre) est allée observer de plus près cette réalité, dans une usine de textile à capitaux taïwanais, de la maquila de Sébaco. Spécialisée dans la production de jeans, elle emploie environ 2000 personnes, à 90% des femmes. Payées tous les quinze jours, tout juste de quoi manger, elles se satisfont de leur sort, car la plupart n’avaient jamais eu de travail rémunéré. Travailler dans la zone franche constitue pour elles une forme inédite d’indépendance économique. Une main-d’œuvre jeune et bon marché, peu qualifiée, désireuse et dans le besoin de travailler. Une situation idéale ? Un détail : quand certaines jeunes filles osent demander leur samedi pour aller à l’école, elles sont licenciées.

La revue Envio