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Une fraise trop en sucre
dimanche, 25 avril 2010 / Miss Bouffe

Ça y est, la fraise française s’étale crânement sur les marchés ! Et elle attend la concurrente ibérique la queue ferme. Il y a quinze ans, l’arrivée massive de fraises d’Espagne bon marché, produites dans des conditions écologiques et sociales très critiquées par les ONG, a bien failli éradiquer la belle de nos charlottes maison. Et pour cause. « La fraise demande beaucoup de travail manuel, explique Xavier Mas, président de l’AOP Fraises. Chez nous, la main-d’œuvre représente jusqu’à 60 % du coût de production. » Pour résister, la profession a financé des programmes de sélection variétale. Objectif : tout miser sur le goût. Garriguettes, Cigalines, Ciflorettes ont fait leur apparition sous la crème chantilly. Leur défaut : un faible rendement. « Il peut être réduit de moitié par rapport à un fraisier standard », confirme Xavier Maras. La rareté pèse d’autant sur le prix du kilo. Leur atout : très fragiles, elles supportent mal le transport. Impossible donc de les faire venir de loin. Face aux rivales, elles ne sont pas près de se faire sucrer leur place dans la salade. —

Production française 44 500 tonnes

Importations 94 000 tonnes dont 73 % d’Espagne

Prix moyen sur la saison 4,2 euros le kilo

- Photo : Fotolia