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L’expédition pôle-air de Jean-Louis Etienne
mardi, 6 avril 2010 / Noëlle Guillon

L’explorateur s’est envolé lundi 5 avril à 6h10 de Longyearbyen, au Spitzberg, pour la première traversée du pôle Nord en ballon. Pour lui, c’est le troisième volet de sa trilogie de l’Arctique (à pieds, en bateau et dans les airs). Pour la planète, c’est l’occasion de collecter des données sur le réchauffement climatique. Ce voyage de 3 500 km en ballon gonflé à l’air chaud et à l’hélium au-dessus du Pôle Nord devra en effet permettre d’effectuer des relevés : CO2, champ magnétique, particules en suspension, ozone troposphérique.

"Mon objectif est d’expliquer le rôle fondamental de la banquise dans l’équilibre climatique de hémisphère Nord et à ce titre la faire classer "zone d’intérêt commun" pour l’humanité. Ce statut ne s’oppose pas à la souveraineté des États et fait de la banquise Arctique le meilleur indice de performance des mesures qu’il faut engager contre le réchauffement climatique" expliquait l’explorateur sur le départ. Et l’aventure se partage. Le site de Jean-Louis Etienne propose un suivi du ballon sur Google Earth pendant les huit à dix jours de l’expédition et des séances de discussion tous les matins à 11h30.

L’expédition, très médiatique, est parrainée par Zinédine Zidane, qui a fait le déplacement au Sptizberg pour le décollage du ballon - et partage accessoirement le même sponsor (l’assureur Generali) que Jean Louis Étienne. Elle arrive comme un grand bol d’air frais dans la grisaille climatosceptique ambiante. L’occasion aussi pour l’explorateur préféré des Français de relayer sa pétition, baptisée "urgence climatique".

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