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Facebook épinglé par Greenpeace
vendredi, 2 avril 2010 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Vous aimez chatter avec votre cousin d’Amérique et regarder les dernières photos postés par votre camarade de lycée marseillais ? Aucun problème… si ce n’est les quelques grammes de CO2 rejetés dans l’atmosphère. Dans un rapport, Greenpeace dénonce l’impact des centres de données informatiques et appelle un Facebook plus propre.

Si vous n’êtes pas contents, dites-le. Si vous en avez assez de rejeter dans l’atmosphère des nuages de CO2 chaque année rien qu’en entretenant votre « réseau » sur Facebook, vous pouvez rejoindre la liste « Nous voulons que Facebook fonctionne à 100% aux énergies renouvelables ». Lancée par Greenpeace, la campagne a déjà rallié (en ce vendredi 2 avril) un peu plus de 200 000 membres. Sur la page, l’ONG s’explique : « La manière dont Internet est alimenté est un problème qui concerne Facebook mais aussi toute l’industrie informatique. Ce secteur est un élément-clé pour atteindre nos objectifs climatiques. »

Mais avant la clé, il y a les problèmes. Car le world wide web a beau être un réseau infini et virtuel, il a des répercussions bien réelles. Le 1er avril, Greenpeace a publié un rapport consacré à la consommation d’énergie des centres informatiques. Au cœur du problème : les centres de données, ces gigantesques regroupements d’ordinateurs, qui stockent les vidéos, photos et autres données disponibles en ligne. Or, s’appuyant sur un rapport paru en 2008, l’ONG rappelle que les centres de données consommeront en 2020 1 012 milliards de kwh. Et émettront 257 millions de tonnes d’équivalent CO2.

Mais il y a électricité et électricité. Et chez Facebook, déplore Greenpeace, le jus a la couleur du charbon. La compagnie s’apprête en effet à ériger son nouveau centre de données dans l’Oregon et à le brancher sur le réseau PacifiCorp. La bonne nouvelle pour Facebook, c’est que ce producteur d’électricité est l’un des moins chers. La mauvaise, c’est qu’il est l’un des plus polluants.

Du coup, l’ONG appelle Facebook à opter pour le renouvelable – comme ses cousins Yahoo et Google. Mais Greenpeace est-il tout blanc ? Ou plutôt tout vert ? Selon le site d’infos datacenterknowledge, l’ONG emploierait aussi des serveurs qui ne tournent au renouvelable qu’à la portion congrue…

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