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Nanos : principe de précaution justifié
vendredi, 26 mars 2010 / Julien Vinzent /

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

Après les critiques et les difficultés de l’organisation du débat public, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) apporte sa contribution sur les nanotechnologies. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’est guère rassurante : « le risque ne peut pas être évalué, il ne peut donc pas être exclu », explique son rapport, cité par Le Monde. Le document recommande donc « d’éviter ou de minimiser » l’exposition à ces produits, de s’assurer de leur « traçabilité » et de mettre en place un « étiquetage compréhensible ».

L’agence fait notamment le point sur le ciment autonettoyant, les crèmes solaires, le sucre en poudre ou encore les chaussettes anti-odeur. Pour ces dernières, elle « calcule, sur la base d’un Français sur dix converti aux chaussettes antitranspiration et de 10 paires achetées par an, que leur lavage entraînerait le relarguage annuel de 18 tonnes de nanoargent dans les milieux aquatiques », rapporte le quotidien.

D’où la question de l’utilité de certaines applications : « à la société de décider si des chaussettes inodores valent vraiment de répandre des tonnes de substances biocides dans la nature », conclut le journal. Oui, mais comment ?

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