En attendant de passer devant l’Assemblée nationale en mai, la loi Grenelle II continue de déclencher des tempêtes. Alors que le texte est déjà accusé de mettre des bâtons dans les pales des éoliennes, le co-rapporteur socialiste d’une mission d’information sur le sujet a claqué la porte. "J’ai tout simplement refusé d’apposer ma signature au pré-rapport, qui est à mon sens un brûlot anti-éolien", charge Philippe Plisson dans une interview à l’Expansion.

Il s’attaque en particulier au président de la mission, le député UMP Patrick Ollier : "dès la première réunion, je me suis rendu compte [qu’il] était anti-éolien. Je l’ai très vite entendu parler péjorativement : l’énergie éolienne serait « une poule aux d’or » pour les producteurs, qui profiteraient d’« un effet d’aubaine »", rapporte-t-il.

Alors que le rapport doit être validé demain par la commission du développement durable de l’Assemblée, il prévient : s’il "intègre le Grenelle, il sera très difficile d’atteindre les 23% d’énergie renouvelable d’ici à 2020".