Le printemps arrive et la laitue tremble. Certes, ce sont les premiers et rares jours où la belle feuillue peut pousser en plein champ, puisque la majorité des 370 000 tonnes cultivées en France grandissent sous abri. Mais c’est également le moment où sévit le redouté mildiou, une maladie capable de l’anéantir. Solution : une contre-attaque chimique de masse ? Si la laitue s’est retrouvée en 2009 sur la liste des légumes non-conformes aux limites maximales de résidus de l’Observatoire des résidus de pesticides, « ces dépassements sont relativement rares et pas du tout spécifiques à la salade », explique Sébastien Picault, coordinateur du groupe de travail laitue au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes. Car depuis les années 1960 et la première souche de mildiou connue, l’arme de pointe des producteurs, bio comme conventionnels, c’est la sélection variétale. Mais l’histoire est sans fin car le mildiou mute à son tour… Dans sa courte vie, la laitue subit huit traitements chimiques, notamment contre les pucerons.

A Carquefou (Loire-Atlantique), les agronomes testent des méthodes biologiques pour les contrer. « Pour l’instant, l’obstacle au développement des laitues bio, ce sont les exigences des consommateurs. Des salades de même poids, même forme, sans trace ni flétrissure sont impensables en bio ! », constate Sébastien Picault. —

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