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JC Decaux m’a tuer (Mémoires d’un cycliste repenti) - Episode 1
lundi, 22 mars 2010 / Edouard FLAM

Le vélo en libre-service est une brillante idée. Ce qu’en fait JC Decaux est une calamité. Témoignage, à charge, d’un pionnier désabusé.

Utilisateur très régulier du vélo en ville, je teste au gré de mes déplacements en France et à l’étranger, et dès que l’occasion se présente, les systèmes de location de cycles. Pour mes déplacements quotidiens à Nantes – ville où est installée une partie de l’équipe de Terra eco – je me suis laissé tenter par le service de cycles en libre-service « Bicloo », exploité par l’entreprise JC Decaux. Après quelques semaines d’utilisation occasionnelle « pour voir », j’ai souscrit un abonnement pour un an, qui vient de s’achever.

Au terme de près d’un an et demi d’utilisation, je retiens surtout de Bicloo ses innombrables dysfonctionnements informatiques, son service client muet comme une carpe ou hystérique selon les cas et ses stations inutilisables. J’y ajoute le vague sentiment d’être pris pour un pigeon et, pire encore, pour une caution. Tout se passe comme si JC Decaux n’avait que faire de ses utilisateurs : puisque la concession est signée avec la ville de Nantes et puisque les panneaux publicitaires sont exploités, pourquoi se soucier des cyclistes qui rapportent des clopinettes ?

Curiosité mal placée

J’évacue immédiatement la question des dégradations – pneus crevés, guidon et roues voilées, pédalier endommagé, etc. Celle-ci est particulièrement prégnante à Paris (Vélib’) et, j’ai pu le constater également, à Séville (Sevici). Je mets ce fait sur le compte de l’incivisme ordinaire et navrant d’une partie des utilisateurs. On n’a tout de même pas la prétention de changer les humains... juste de changer le monde. (...)

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