La commission Attali, chargée de la "libération de la croissance" française fait son retour, avec cette fois pour mission de "tirer pleinement profit de la reprise en cours et d’inscrire la France sur un chemin de croissance forte et durable". Vous avez dit durable ? Il lui faudra dans ce cas peut-être revoir sa copie, qui prônait le retrait du principe de précaution de la Constitution, l’alignement de la place financière parisienne sur les règles londoniennes ou encore la fin des "rigidités sociales", pourtant souvent considérées comme un amortisseur de la crise...

L’ancien conseiller de François Mitterrand semble avoir évolué sur la question. Il assurait sur son blog le 15 décembre dernier que l’idée de décroissance "fait sens, si on l’entend comme un désir de mettre un terme aux errements de notre modèle de production, aux folies et aux fatigues de la vitesse, du rendement, du gaspillage, de l’accumulation et du remplacement irréfléchi de gadgets par d’autres gadgets ; et surtout comme la volonté de remettre en cause la définition marchande du mieux être."

On saura en mai si son concept d’"adéqroissance" - une croissance adéquate qui ferait la place dans l’économie au "non marchand", à la "conservation des ressources" et aux "attentes des gens" - n’était qu’une passade inspirée par le sommet de Copenhague...

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