Pendant l’été, la rubrique “Sources” laisse la place à “Chute de productivité” ou comment occuper intelligemment son temps lorsque le chef de service a le dos tourné. Cette semaine, un petit film.

Vous souvenez-vous du temps pas si éloigné, où pour le prix d’une place de cinéma les patrons de salles obscures nous servaient en apéritif un ou plusieurs courts métrages. Les temps ont changé et aujourd’hui quelques réclames, bandes annonces et seaux de pop-corn nous tiennent lieu d’amuse-bouche. Ecarté des salles obscures, le petit monde du court vivote avec quelques bouts de ficelles et à coup de subventions du Centre national de la cinématographie et de quelques conseils régionaux. Pour le public, il ne reste que deux solutions pour voir du court. La première consiste à fréquenter les festivals qui lui sont dédiés (Clermont-Ferrand, Brest, Pantin, Annecy, etc.). La seconde, à veiller fort tard pour guetter sur Canal +, Arte ou France Télévisions, les apparitions fugaces de ces petits films. Une troisième piste existe : se connecter aux pages Internet qu’Arte consacre à cet art. Bien sûr, c’est du petit format. Même avec une connexion à haut débit, la qualité du son et de l’image n’ont rien à voir avec celle des salles obscures. Enfin, Arte ne diffuse sur le Net que les films d’animation. C’est un peu chiche mais il y a là quelques trésors de poésie, de délicatesse et d’humour, comme la Boutik, Dans le creux du cou ou La mort de Tho. Et tout ça à l’œil.

Les courts-métrages d’animation d’Arte