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Overdose de sexe chez les défenseurs de la cause animale ?
mardi, 9 février 2010 / Anne Sengès /

Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

« Sex sells » (le sexe vend). Tel semble être le credo de PETA, association qui milite pour le droit des animaux, qui a pour habitude de déshabiller actrices et top models dans ses campagnes publicitaires contre le port de la fourrure, un message qui s’est avéré populaire. Mais qui n’est pas du goût de tous.

Des végétariens, bêtes de sexe

La finale du Super Bowl et ses 100 millions de téléspectateurs sont considérés comme une opportunité en or par les as du marketing qui n’hésitent pas à débourser jusqu’à 3 millions de dollars pour un spot de 30 secondes. Une somme rondelette pour PETA, une association à but non lucratif qui milite pour un traitement plus éthique de nos amis les bêtes. L’an dernier, PETA avait pourtant tenté de s’offrir un espace publicitaire au Super Bowl. Son spot mettait en scène de belles femmes en tenue légère flirtant avec citrouille, brocoli et autres asperges de manière plus que suggestive. Une pub jugée beaucoup trop controversée par la chaîne qui diffusait le Super Bowl, et qui a préféré l’interdire. Le fait d’être banni du Super Bowl a cependant eu pour effet de créer du buzz autour de ce spot vantant les prouesses au lit des mangeurs de légumes.


’Veggie Love’ : PETA’s Banned Super Bowl Ad

Une stripteaseuse qui se prend pour Obama

En janvier, PETA a diffusé sur Internet une vidéo intitulée "The State of the Union Undress " (l’état de l’union dénudée), qui parodiait le "State of the Union Address", premier discours sur l’état de l’Union du premier président noir de l’histoire américaine. Sauf qu’à la place d’Obama et face au Congrès figurait, grâce à la magie d’un montage, une stripteaseuse afro-américaine qui énumérait les batailles gagnées par PETA au nom de la défense des animaux tout en se déshabillant.


PETA’s 2010 State of the Union Undress

L’abus de sexe mauvais pour les bêtes

PETA vient aussi de dévoiler une campagne publicitaire encourageant les propriétaires de chiens et chats à stériliser leurs animaux, la planète recensant beaucoup trop de bêtes sans foyer. L’affiche montre Sasha Grey, star de l’industrie porno américaine, avec le message suivant : "Too much sex can be a bad thing", (l’abus de sexe peut être néfaste »), preuve que le sexe reste au cœur du discours de PETA qu’il s’agisse d’en faire la promo ou d’en condamner les effets.

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