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Le grand troc
dimanche, 31 janvier 2010 / Karen Bastien

« Faire de l’impossible quelque chose de possible. » Enoncées de la sorte, les ambitions de Nicolas Floc’h peuvent paraître démesurées. Voire mégalomaniaques. Et pourtant, c’est ce que réalise ce plasticien, tout juste quadra, dans différentes favelas du monde. Tout d’abord au Chili dans le quartier de Lo Espero. Avec du bois de récup sous le bras, il est allé à la rencontre des habitants et leur a demandé de fabriquer – à l’échelle 1 – l’objet de leurs rêves. Sous les coups de rabots et de scies, sont peu à peu apparus des téléphones portables, des machines à coudre ou à laver, des chaînes hi-fi, des micro-ondes…

Exposés au Centre d’art de Santiago, ces objets ont pu être acquis à une seule condition : que le collectionneur donne, en échange, l’objet réel correspondant. Le « grand troc » était en action. « On part d’un objet en bois qui, a priori, n’a pas de valeur. Mais en tant qu’artiste, je lui donne une signature et je permets un échange. A la fin, on obtient un objet réel qui paraît ordinaire chez nous, mais qui change la vie là-bas », raconte Nicolas Floc’h. Reproduite au Brésil, l’expérience du grand troc s’est concentrée sur des projets collectifs. Ainsi, une école de la banlieue de Porto Alegre a construit un bus en bois. Celui-ci a été « troqué » par le musée d’Art contemporain de Lima, permettant aux élèves de découvrir les sorties scolaires. Nicolas Floc’h rêve d’importer le grand troc en France. —

Photo : www.nicolasfloch.net

- Le site de Nicolas Floc’h


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