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Profession : revendeur d’enfants
lundi, 25 janvier 2010 / Hélène Duvigneau

Suite au scandale de trafic d’enfants kidnappés puis adoptés dans des orphelinats chinois, le Los Angeles Times a poursuivi son enquête sur l’industrie de l’adoption en Chine. Le reportage publié hier jette une lumière crue sur les raisons pour lesquelles une famille de la province du Hunan - dont les membres ont été mis en prison - s’est lancée dans le business.

Car il s’agit bien d’un business : "paiement en cash à la livraison, prix fixés selon la loi de l’offre et de la demande, etc". Salaire mensuel ? 3000 $. Les acheteurs ? Six orphelinats d’État, trop contents de pouvoir revendre une "marchandise" achetée 600 $ "pièce" 5 fois le prix. Les destinataires finaux : des familles occidentales, notamment aux États-Unis. Dans le cas de cette famille et de son chef Duan, le trafic a duré de 2001 à 2005, à une période ou justement, les bébés ne coulaient plus à flot dans les orphelinats, du fait d’un changement des mentalités et de l’augmentation du niveau de vie. Pour s’approvisionner, les trafiquants sont donc allés dans le sud de la Chine, plus pauvre, ou les petites filles sont souvent abandonnées et ou les enlèvements d’enfants vont bon train. Les enfants abandonnés - ou kidnappé s- étaient recueillis à bord d’un camion poubelle.

Chaque année, 30 à 60 000 enfants sont portés disparus en Chine, la plupart kidnappés.

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