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Pattes d’oies et empreinte carbone
mercredi, 20 janvier 2010 / Julien Vinzent /

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

On pourrait donner la description naturaliste suivante de l’oie à bec court : "plus petites qu’un cygne mais plus grandes qu’un canard, les oies peuvent fréquemment être vues dans les estuaires comme Walsh et Solway, où elles nichent jusqu’en avril, avant de se diriger vers leur zone de reproduction en Arctique", détaille le Guardian. Buccolique, isn’t it ?

Mais le quotidien britannique en propose une autre définition : "l’oie à bec court : l’oiseau avec une empreinte carbone quatre fois plus grande qu’un parasol chauffant". Car pour se nourrir sous les hautes latitudes de l’archipel norvégien du Spitzberg, le volatile "creuse dans le sol avec son bec pour atteindre les restes de plantes qui sont enterrés", provoquant la décomposition du terrain, explique James Speed, un scientifique britannique. Selon son étude publiée dans le journal Polar Biology, chaque oie libère ainsi l’équivalent de 136 kilos de CO2.

"Ironiquement", leur nombre a triplé "suite aux mesures de protection en Grande-Bretagne et en Europe du Nord", relève le journal. Mais à ceux que la gâchette démangerait, le chercheur précise : quand bien même elle augmenterait, "la quantité de carbone produite par ces oiseaux est minuscule par rapport au niveau mondial". Ce qui n’empêche pas les commentaires outrés ou railleurs de se déchaîner sur le site du Guardian...

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