Avec ses 828 mètres de haut, elle explose le record jusqu’ici détenu par la Taipei 101 de Taïwan (508 mètres de haut) et devient la plus haute tour du monde, visible à 95 kilomètres à la ronde. Elle, c’est la “Burj Khalifa” (“tour” en arabe, de Khalifa, du nom du président des Émirats arabes Unis) de Dubaï. Il aura fallu 12 000 ouvriers et pas moins de cinq ans de travaux pour ériger ce building de 160 étages, lourd de 330 000 m3 de béton, de 130 000 m2 de verre et de 31 400 tonnes de fer. A l’intérieur, un hôtel de luxe signé Armani, des bureaux et 1 100 appartements presque tous vendus - certains à plus de 14 000 euros le mètres carrés - avant le recul économique de l’émirat. La tour vient s’afficher au registre des “excès” de Dubaï : îles artificielles en forme de palmiers, piste de ski en salles... Mais l’émirat risque de jouer désormais profil bas. Sauvé “in extremis” par Abou Dhabi en décembre, il croule sous les dettes.

 Burj Dubai Skyscraper
 IMRE Solt

Photo : Irme Solt- Dubai 2009