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Faut-il acheter français pour être écolo  ?
dimanche, 27 décembre 2009 / Simon Barthélémy

Vivre et travailler au pays. Depuis 1961, le slogan a sacrément voyagé. De la lutte contre les fermetures des Forges de l’Adour dans les Landes, il est passé chez les autonomistes bretons, au Larzac ou à Tarnac. Aujourd’hui, l’expression est martelée par des mouvements comme les Amap (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) ou les tenants de la « souveraineté alimentaire ».

Mais elle l’est aussi par des dirigeants de la planète, comme le Bolivien Evo Morales, l’Américain Barack Obama ou le Français Nicolas Sarkozy. Si, si. La bourrasque financière, les délocalisations, les licenciements boursiers et l’effritement du commerce international sont passés par-là. Notre Président parle de taxe carbone aux frontières, et jure qu’il ne laissera pas la France se désindustrialiser les bras croisés. Son ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, propose une prime à la relocalisation des entreprises. Certaines ont fait de très mauvaises expériences en délocalisant et sont rentrées au bercail. A cause, notamment, des coûts de transports élevés. Et la hausse attendue des prix de l’énergie, et les mesures contre le changement climatique, devraient accélérer le mouvement.

Alors, la « démondialisation » est-elle en marche ? Une menace, croient certains, dont Gordon Brown, le Premier ministre anglais. Une chance pour l’emploi et l’environnement, estiment d’autres, comme le sociologue Philippin Walden Bello, papa de l’expression. Aujourd’hui, de nombreux paysans, chefs d’entreprise, consommateurs… veulent en finir avec l’économie « hors-sol », et renouer le lien entre une activité et son territoire. L’enjeu : reprendre le contrôle de l’économie. —


SOMMAIRE

1/2 Relocaliser : l’arme anti-crises ? Les délocalisations sont-elles passées de mode ? Peut-être. Car aujourd’hui, les industriels semblent faire machine arrière. Pourquoi rester, produire et consommer près de chez soi est-il redevenu tendance. Enquête.
2/2 : Relocaliser : pour la planète ? Pour l’humanité ? Pour tout ? Attention aux mirages économiques ! Le retour aux sources ne rime pas toujours avec solution miracle. La preuve en exemples.
J’ai testé l’achat made in France Alimentation, loisirs, transport, la rédaction de « Terra eco » a essayé de consommer uniquement « bleu-blanc rouge ». Et le résultat n’est pas aussi simple qu’il en a l’air…
Geneviève Lethu, Petrole Hahn, Atol… Ils ont choisi de relocaliser Ces entrepreneurs français expliquent pourquoi ils ont préféré rentrer à la maison.
«  Les hypermarchés sont inadaptés à nos modes de vie  » Le président de Système U, Serge Papin, ne croit plus… aux très grandes surfaces et mise sur la proximité.

- Photo en Une : Olivier Culmann - Tendance Floue


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