L’OCDE est une maman inquiète. Dans son rapport "Perspectives de l’emploi 2004", l’Organisation de coopération et de développement économique déclare qu’en France, "les taux d’emploi des jeunes" lui semblent "particulièrement préoccupants". Bel altruisme envers les nouveaux entrants sur le marché du travail, effectivement les plus affectés par le chômage. Comment redonner le sourire à nos chères têtes blondes ? En assouplissant les normes de protection de l’emploi, martèle l’OCDE ! "La France est l’un des pays de l’OCDE où [ces] normes (...) sont les plus strictes", grognent les experts, qui prônent un assouplissement généralisé du marché. L’intérim, les CDD, les contrats aidés, les tiers-temps et les quart-temps, pourtant légion légion chez les jeunes, ne sont manifestement pas assez "souples" ! Comme le note Jacky Dintinger, du syndicat CFTC, "ce n’est pas par une déréglementation du travail, donc une précarisation encore plus grande, qu’on va mettre [les jeunes] en confiance." Quelle bande de petites natures !