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Le monde a déjà changé
dimanche, 27 décembre 2009 / Walter Bouvais /

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On pourrait gloser sans fin sur les résultats du sommet de Copenhague sur le climat. On devrait s’inquiéter du long chemin qu’il reste à parcourir avant que la mobilisation générale des populations devienne réalité. Mais pour celles et ceux qui ont eu la chance de le vivre, ce moment historique a, plus que toute autre chose, permis de prendre la mesure du chemin parcouru. Il y a encore trois ans, les opinions publiques ignoraient largement ce que sont les dérèglements climatiques. Rares étaient les chefs d’Etat qui s’intéressaient à la question. Or, pendant deux semaines, des dizaines de milliers de personnes ont convergé à Copenhague pour tenter de trouver un terrain d’entente. On a vu, sous les verrières du Bella Center, des lobbyistes du pétrole croiser des activistes des ONG poings levés, avec la bénédiction des Nations unies. On a entendu de jeunes porteurs de projets convaincre des diplomates aguerris, sûrs que les recettes qu’ils inventent à leur humble échelle peuvent devenir « une partie de la solution globale », un morceau de la réponse au péril du changement climatique. On a entendu, enfin, des délégués des pays du Sud interpeller leurs homologues du Nord, obligeant les chefs d’Etat les plus puissants à s’engager publiquement.

Un mouvement inédit

Au-delà des divergences, il restera de ce sommet une énergie nouvelle. Ce qui s’est passé à Copenhague, cette envie d’avancer ensemble malgré les intérêts contraires, est un concentré des forces qui traversent nos sociétés. Sans verser dans l’optimisme béat, on voit difficilement comment ce mouvement inédit dans l’Histoire pourrait s’affaisser. De retour chez eux, les participants vont maintenant pouvoir témoigner de cette lame de fond qu’ils ont vue à Copenhague. Ils ont acquis la preuve qu’en travaillant chaque jour à des initiatives locales, près de chez eux, ils font bel et bien partie de la solution globale. —