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L’organisation onusienne montre ses limites
jeudi, 17 décembre 2009 / David Solon /

Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

Pendant deux semaines, la mécanique onusienne délocalisée au Bella Center de Copenhague au Danemark a semblé craquer de toutes parts. Au premier rang des griefs adressés au drapeau bleu azur, le manque de transparence. Il a fallu toute la force de persuasion des pays du G77, des coups de gueule répétés notamment de la Chine, de l’Inde et du Brésil, pour que le texte issu des deux ans de travail d’experts du monde entier - climatologues, économistes, agronomes... - soit privilégié dans le cœur des négociations. La tentative danoise - sans doute inspirée par Washington - de forcer son propre texte a donc finalement échoué. Dès l’ouverture des débats, le matin du 7 décembre, les pays en voie de développement avaient tapé du poing sur la table réclamant davantage de "justice climatique", d’équité de traitement et de transparence.

Le deuxième reproche adressé à l’ONU et à son Secrétaire général exécutif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Néerlandais Yvo de Boer est d’avoir vanté la tenue la dimension "très démocratique" de cette Conférence internationale. Après avoir ouvert à tous vents les portes du Bella Center aux "observers" - les organisations non gouvernementales - l’Organisation des Nations unies n’a eu d’autre alternative que de claquer les portes. Résultat : sur les 20000 personnes membres d’ong accréditées et autorisées à pénétrer au sein du centre de conférences au premier jour, seule une petite centaine pourra franchir le seuil demain, ultime rendez-vous avant l’issue des négociations.

Pas très sérieux pour une organisation prônant les processus démocratiques et un Protocole transparents.